Le Journal de Quebec

Quel effondreme­nt!

- STÉPHANE CADORETTE Stephane.cadorette@ quebecorme­dia.com

L’effondreme­nt monumental des Texans impose aux Texans de réfléchir sérieuseme­nt aux changement­s qu’ils doivent apporter. Sur le terrain, mais aussi à la direction de l’équipe. L’entraîneur-chef Bill O’brien a failli à la tâche et il n’est pas trop tard pour que l’organisati­on prenne une autre direction.

L’écroulemen­t des Texans est d’une épique proportion. La pauvre ville de Houston, qui avait déjà vécu la remontée historique des Bills aux dépens des Oilers de l’endroit, vient de vivre un autre film d’horreur.

Le jeu où O’brien doit particuliè­rement être tenu responsabl­e de la débandade de son équipe est survenu au deuxième quart. En avance 24-7, avec le ballon dans leur territoire à la ligne de 31, le pilote a donné son aval à une feinte de dégagement qui a avorté.

Bien sûr, si le jeu avait fonctionné, certains auraient crié au génie. Mais rien ne garantit que c’est le jeu qui aurait assassiné pour de bon les Chiefs. Et en ratant leur coup, les Texans ont donné une courte possession aux Chiefs, qui ont réduit l’écart à 24-14.

Le risque était gigantesqu­e et n’en valait pas la peine. O’brien a agi comme un entraîneur désespéré, plutôt que comme un patron en contrôle. Cette décision a mis ses hommes au pied du mur, dans un stade qui s’est réanimé et contre une offensive qui a saisi le momentum en inscrivant des touchés sur ses six séquences suivantes.

DE BONS CANDIDATS

Évidemment, une équipe ne peut montrer la porte à un entraîneur pour une décision douteuse. Le fait est qu’avec O’brien aux commandes, les Texans performent, mais ne s’améliorent pas. Malgré quatre championna­ts de division en six ans, ils stagnent avec seulement deux victoires en séries.

Cette saison, O’brien a joué le tout pour le tout en sacrifiant deux choix de première ronde, un choix de deuxième ronde et deux choix de troisième ronde pour le bloqueur Laremy Tunsil, qui coûtera les yeux de la tête, ainsi que le receveur Kenny Stills, le porteur Duke Johnson et le demi de coin Gareon Conley, trois contribute­urs modestes.

C’est sans parler du fait qu’il a pratiqueme­nt donné l’ailier défensif Jadeveon Clowney aux Seahawks en acceptant même de payer une partie de son salaire.

Après cette partie de poker de haute voltige, les résultats ne sont pas là. L’équipe n’a toujours pas franchi le deuxième tour des séries et a montré une psychée franchemen­t inquiétant­e en se faisant démolir après avoir pris une confortabl­e avance.

Oui, il faut continuer d’améliorer la ligne offensive. Oui, il faut injecter du talent dans la tertiaire. Oui, il faut donner plus de munitions à Deshaun Watson. Mais le décideur, c’est O’brien et après six ans, son alignement devrait être mieux garni.

Pourquoi les Texans ne passeraien­t pas un coup de fil au coordonnat­eur offensif des Patriots, Josh Mcdaniels? Ou pourquoi pas à l’un de leurs tortionnai­res du jour, le coordonnat­eur offensif des Chiefs, Eric Bienemy. Il se fait tard, mais les bons candidats ne manquent pas pour apporter des idées neuves.

LES PACKERS AVANCENT

Les Packers ont pour leur part gagné comme ils l’ont fait toute la saison : de manière serrée, en se compliquan­t quelque peu l’existence. Sauf qu’ils sont maintenant à une victoire du Super Bowl et la chimie entre Aaron Rodgers et Davante Adams opère au maximum.

En fin de rencontre, les Seahawks n’étaient plus qu’à cinq points des Packers, avec une attaque menée par un Russell Wilson au sommet de son art. Étrangemen­t, l’entraîneur-chef Pete Carroll a opté pour un dégagement sur un quatrième essai et 11 verges à franchir, avec un peu plus de deux minutes à jouer.

On aurait apprécié de voir davantage d’agressivit­é de sa part et les Packers ne demandaien­t pas mieux que de revoir le ballon. Au contraire de leurs opposants, les Packers ont attaqué jusqu’à la fin plutôt que de simplement jouer l’horloge à écouler le temps en courant bêtement, sans imaginatio­n.

La stratégie a permis à Rodgers de lancer un mémorable dard dans les numéros d’adams, pour un gain de 32 verges, sur un troisième essai. Combien d’entraîneur­s auraient opté pour la course dans ce contexte?

Chapeau à Matt Lafleur, jeune pilote de première année, qui a compris que son meilleur joueur est son quart-arrière et que son receveur était en total contrôle hier.

Les huit réceptions de Adams ont résulté en premiers jeux. Rodgers a pour sa part complété ses six passes en six tentatives pour 145 verges et deux touchés lorsque ses passes ont franchi plus de 10 verges. Quand ces deux-là sont en symbiose, les Packers peuvent battre n’importe qui.

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