Grand ménage à l’aéroport de Québec
Le président de l’aéroport de Québec a déjà dit qu’il voulait améliorer la santé financière de l’établissement
Depuis l’arrivée du nouveau patron à l’aéroport de Québec, Stéphane Poirier, une dizaine de dirigeants ont été remerciés ou invités à quitter l’organisation dans le cadre de la restructuration.
Selon nos informations, au moins trois vice-présidents et quatre directeurs qui travaillaient sous l’ancienne administration de Gaëtan Gagné ont dû se dénicher un nouvel emploi depuis le printemps dernier.
Des chefs de division auraient également été poussés vers la retraite.
Les deux plus récents licenciements sont l’ancien vice-président au développement des affaires, Bernard Thiboutot, qui avait été relégué à un rôle de conseiller au mois de septembre, et le directeur des relations publiques et gouvernementales, Mathieu Claise.
L’aéroport n’a pas voulu confirmer nos informations sur le nombre de départs, notant qu’il ne s’agit pas d’une information de nature publique.
Certains des employés touchés ont également préféré ne pas émettre de commentaires. On peut toutefois voir sur leur profil Linkedin qu’ils ont changé d’employeur.
« PÉRIODE DE TRANSITION »
« YQB est dans une période de transition et passe d’une ère de construction à une ère de développement », répond la porte-parole de l’aéroport, Laurianne Lapierre.
« L’organisation se donne ainsi la structure et l’équipe nécessaire pour répondre à ses objectifs stratégiques dans le but de développer l’aéroport de Québec pour en exploiter le plein potentiel », ajoute-t-elle.
Au cours des derniers mois, le président et chef de la direction, Stéphane Poirier, a déclaré à plusieurs reprises dans différents médias que son objectif était d’améliorer la santé financière de l’établissement.
« Le nouveau PDG fait son travail en réduisant la structure énorme qu’avait créée M. Gagné », estiment différentes sources. « En réduisant la masse salariale, il contribue à rendre l’aéroport un peu plus compétitif ».
Alors qu’elle multiplie les initiatives pour améliorer son bilan financier, notamment en voulant optimiser ses installations, la direction de l’aéroport refuse toujours de dire si les compressions toucheront aussi les primes et les salaires de la haute direction.
En 2018, la rémunération globale des hauts dirigeants avait bondi de 30 %. Elle avait dépassé pour la première fois le cap des 2 millions $ et avait atteint 2 257 202 $, comparativement à 1 740 809 $ en 2017.
COMPLEXES HÔTELIERS
Au cours des derniers mois, l’aéroport a annoncé qu’une station-service et deux complexes hôteliers allaient être construits sur des terrains à proximité. La direction vise des établissements d’environ 150 chambres.