Pas d’impact sur les travaux du négociateur, assure Duclos
L’année 2020 sera-t-elle celle où le fédéral scellera finalement l’avenir du pont de Québec ? Le président du Conseil du Trésor, Jean-yves Duclos, est évasif sur cette question, mais assure qu’une nouvelle étude ne retardera pas les travaux du négociateur spécial nommé par son gouvernement.
L’opposition conservatrice et bloquiste a vu dans un appel d’offres pour une étude sur l’impact économique du pont de Québec une tentative du gouvernement libéral de gagner du temps dans cet épineux dossier.
Dans un bref entretien avec Le Journal, hier, M. Duclos a été formel : ce n’est pas la réalisation de cette étude qui va empêcher le négociateur Yvon Charest de poursuivre ses pourparlers avec le Canadien National et d’autres partenaires pour trouver une solution définitive, comme le prévoit son mandat dévoilé cet été.
« Pas du tout, M. Charest est totalement capable de faire son rapport, de faire son travail, c’est juste que pour compléter et mettre à jour des informations que le ministère [de l’infrastructure et des Collectivités] jugeait nécessaires, ils ont commandé une étude additionnelle », a déclaré M. Duclos en marge d’un événement de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec hier.
D’ICI MARS
« C’est en parallèle, en addition, ça ne remplace pas le travail de M. Charest » et le mandat de ce dernier « ne nécessite pas, d’ailleurs, l’analyse économique », a-t-il encore insisté.
Un porte-parole de la ministre de l’infrastructure et des Collectivités, David Taylor, a assuré au Journal que «M. Charest va présenter son rapport avec ses recommandations dans le premier quart de cette année », soit d’ici la fin du mois de mars.
Le gouvernement Trudeau envisage de racheter le pont de Québec au CN dans la mesure où celui-ci lui offre une compensation adéquate. Sinon, il pourrait légiférer pour forcer l’entreprise ferroviaire à faire les travaux.
À QUAND UN DÉNOUEMENT ?
Reste à savoir quand le gouvernement libéral pourra mettre derrière lui cet enjeu. Hier, M. Duclos a refusé de dire si l’année 2020 serait celle où il connaîtrait son dénouement.
« M. Charest travaille très fort depuis septembre, et donc, la détermination est là, et les délais, on les espère les plus courts possible », a répondu le député de Québec.
Présent au même événement, le ministre provincial Jonatan Julien, responsable de la région de la Capitale-nationale en remplacement de Geneviève Guilbault, a qualifié « [d’]un peu surprenant » la commande d’une autre étude par le fédéral.
« Le Groupe Mallette avait fait une étude en 2017 qui était assez concluante », a-t-il soulevé.
«Nous, on a un engagement qu’on a entendu depuis longtemps du fédéral sur le fait que le pont serait peinturé. Le plus rapidement le fédéral peut répondre à cet engagement-là, le mieux ce sera », a-t-il ajouté.