Le Journal de Quebec

Le Beach Club devant la Régie des alcools

Un cas problème vue le nombre d’incidents, dit la police

- CLAUDIA BERTHIAUME

Intoxicati­ons, bagarres, vente de drogue, plaintes de bruit, présence de Hells Angels : le Beach Club de Pointe-calumet est considéré comme « un cas problème » pour les policiers, qui demandent l’interventi­on de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ).

« La Régie de police du Lac des Deux-montagnes (RPLDM) dénonce un engorgemen­t des différents services d’urgence de la région en lien avec les activités du Beach Club et des problémati­ques de sécurité pour ses clients ainsi que pour la population qui côtoie ses installati­ons », liton dans l’avis de convocatio­n de la RACJ dont Le Journal a obtenu copie.

Cinq journées d’audience ont été prévues pour entendre le cas du Parc nautique Beach Club, de son nom complet, en février, au palais de justice de Montréal.

D’après Olivier Primeau, copropriét­aire de l’entreprise, il est toutefois possible que le dossier se règle avant son passage devant le tribunal administra­tif. L’homme d’affaires est confiant de trouver des solutions aux problémati­ques soulevées, en travaillan­t avec la police.

Le portrait de l’entreprise dressé par la RPLDM dans l’avis de convocatio­n est néanmoins peu reluisant.

En 2015, un client du Beach Club est décédé par noyade. L’homme de 21 ans était intoxiqué par l’alcool et la drogue.

En 2017, un résident de Pointe-calumet a été happé à mort par un chauffard qui se rendait sur le site.

Entre 2016 et 2018, une cinquantai­ne de cas d’intoxicati­on à l’alcool ou à une drogue se sont soldés par des transports en ambulance ou des arrestatio­ns pour conduite avec les facultés affaiblies.

Ouvert seulement de mai à septembre, le Beach Club a aussi été le théâtre d’au moins une quinzaine de bagarres.

Des policiers ont également été en mesure d’y acheter de la drogue à quelques reprises, d’après l’avis de convocatio­n.

LES HELLS FONT LA FÊTE

Enfin, les autorités ont noté la présence « d’individus liés à des organisati­ons criminelle­s, dont certains portaient des vêtements ou des signes distinctif­s liés à ces organisati­ons » à une douzaine de reprises.

Ce fut notamment le cas le 12 août 2018, où des membres des Hells Angels et d’un de leurs club-écoles avaient réservé un chapiteau sur place.

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