La Caisse doit sortir des hydrocarbures, estime QS
Elle devra opérer une réorientation, dit le parti
Devant l’imminence du départ de Michael Sabia, Québec solidaire réclame que le prochain patron de la Caisse de dépôt sorte complètement l’institution des hydrocarbures d’ici une dizaine d’années.
La Caisse de dépôt et placement du Québec suivrait ainsi l’initiative du plus important gestionnaire d’actifs au monde, Blackrock, qui a annoncé mardi qu’il se retirera des « entreprises tirant plus de 25 % de leurs revenus de la production de charbon » d’ici le milieu de l’année.
PLUS LOIN
Mais Québec solidaire demande au bas de laine des
Québécois d’aller encore plus loin, en se retirant complètement du domaine des énergies fossiles.
« Ça prend un plan de sortie avec un zéro à la fin, dans un délai raisonnable. Je pense qu’en une dizaine d’années on peut certainement sortir complètement. On n’est pas fous, on ne dit pas : liquidez toutes vos actions tout de suite. Ce serait une très mauvaise affaire », affirme le critique solidaire Vincent Marissal, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
DES MILLIARDS $ EN JEU
Le Journal soulignait récemment que la Caisse détenait des investissements dans 172 compagnies du secteur des hydrocarbures au 31 décembre 2018, pour une valeur d’environ 17 milliards $.
Québec solidaire se dit d’ailleurs prêt à laisser le bas de laine des Québécois perdre une partie de son rendement afin d’investir de façon éthique. « Si le prix à payer, c’est de perdre un ou deux pour cent parce qu’on diminue grandement notre empreinte carbone, ce n’est pas un prix qui est très élevé », estime Vincent Marissal.
Le député solidaire précise toutefois qu’il ne croit pas que la Caisse verrait son rendement diminuer. « De plus en plus de gens dans la très haute finance affirment qu’il n’y a plus d’argent à faire là », dit-il. « Tout ce qui est développement durable, c’est le domaine qui va probablement exploser dans les investissements à venir », ajoute-t-il.