Le grand patron d’air Canada se sauve des médias
Le PDG d’air Canada, Calin Rovinescu, a littéralement fui les journalistes, hier, à l’occasion d’un événement organisé par le transporteur à Dorval pour souligner l’entrée en service de son premier A220.
Le dirigeant de 64 ans a traversé l’immense hangar où se tenait la cérémonie pour se réfugier derrière de grands rideaux noirs, escorté par des agents de sécurité.
Il a laissé deux de ses vice-présidents s’adresser à certains journalistes triés sur le volet.
NOMBREUSES QUESTIONS
Les médias avaient pourtant plusieurs questions à poser à M. Rovinescu, notamment sur les ratés du nouveau système de réservations d’air Canada, les quelque 2189 plaintes déposées contre le transporteur depuis l’entrée en vigueur de la charte des droits des passagers, en juillet, ainsi que l’impact de l’acquisition projetée de Transat sur les tarifs aériens et les emplois au Québec.
M. Rovinescu, qui est l’un des dirigeants les mieux payés au Canada avec une rémunération totale de
11,6 M$ en 2018, limite le plus possible ses interactions avec les journalistes. Contrairement à d’autres PDG, il n’a pas l’habitude de rencontrer les médias lors des assemblées annuelles des actionnaires.
En 2017, il a menacé de mettre fin à une entrevue avec un journaliste du Globe and Mail après une question à propos des surréservations.
Air Canada a reçu son premier A220 le 23 décembre. Au cours des dernières semaines, la compagnie a effectué des tests avec l’appareil, qui entrera en service aujourd’hui avec un vol Montréal-calgary. Les prochains A220 d’air Canada seront d’abord affectés à des liaisons au départ de Montréal et de Toronto vers Ottawa, Winnipeg, Calgary, Edmonton et New York/laguardia. Air Canada utilisera ensuite l’a220 pour ses nouvelles liaisons Montréal-seattle et Toronto-san Jose (Californie).
Le transporteur a commandé 45 avions A220.