Nouvelle maman et prête à affronter les glaces
Marie-hélène Dion et son équipe partent à la défense de leur titre de championnes de canot à glace
La naissance d’un premier enfant amène son lot d’ajustements. Championne de canot à glace, Marie-hélène Dion tentera samedi de reprendre là où elle a laissé avec ses coéquipières de l’équipe Sitraco-bistro B l’an passé, et ce, trois mois après avoir accouché d’une petite fille.
Militaire de carrière, elle s’est rapidement replongée à l’assaut des glaces après l’accouchement pour s’assurer de participer au coup d’envoi de la 15e saison du Circuit québécois de canot à glace, samedi, à Portneuf. Ses coéquipières et elle entameront la défense de leur titre de la Coupe des Glaces acquise dans la division élite féminine, l’an passé.
« Ç’a été difficile de suivre les filles quand j’ai recommencé en décembre, mais là, ça fait un mois qu’on s’entraîne toutes ensemble et je pourrais dire que j’arrive pas mal proche d’elles », a lancé hier la canotière, qui pratique la discipline depuis 11 ans.
Dion et son équipe attaqueront les sept courses du calendrier 2020, dont la mythique épreuve du Carnaval de Québec le 9 février sur le fleuve Saint-laurent, en partance du Bassin Louise.
LA RECETTE DU SUCCÈS
Membre de la même équipe et mère d’un petit garçon d’un an et demi, Fannie Coulombe a détaillé la recette pour conjuguer avec succès la vie de famille et le sport de haut niveau.
« On est habituées à s’entraîner ensemble et à mettre l’entraînement au coeur de notre vie quotidienne. De plus, on a des conjoints super compréhensifs qui adaptent leur horaire en fonction de notre sport. Quand on est capables de juxtaposer tout ça, la vie de famille, le sport et s’entraîner tout le monde ensemble, ça rend tout le monde heureux », a souligné cette policière au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
ANDERSON, COMME LE BON VIN
Véritable monument du canot à glace, Jean Anderson reste plus motivé que jamais à continuer à alimenter sa légende avec l’équipe Le Château Frontenac. Anderson a atteint le plateau des 100 victoires (il en compte 102 au total) l’an passé, après avoir conservé la Coupe des Glaces, qu’il a été le seul à détenir depuis sa création en 2005.
Devant une domination aussi outrageuse dans la classe élite ouverte, c’est à se demander s’il croit réellement que la concurrence pourrait le déloger de son trône tant convoité.
« L’an passé, je me disais qu’avec une ou deux victoires, je serais content, mais finalement, je n’ai eu qu’une défaite et six victoires […] on ne peut pas savoir comment les autres équipes se préparent. Il y a longtemps, les équipes composées de jeunes manquaient d’expérience, mais là, ce sont des équipes de jeunes de 35 ans, dans la force de l’âge, et ils ont 15 à 20 ans d’expérience. Ils ne font plus des erreurs comme les jeunes pouvaient en faire [à une autre époque] », a expliqué Anderson, qui défie les intempéries hivernales depuis 1982.
À bientôt 61 ans, Anderson est loin d’être près de tirer un trait sur sa prolifique carrière.
« Si je me rends à la même place qu’yves [Gilbert, 69 ans], je serais bien content. Je suis dans une équipe très compétitive, et quand je regarde les jeunes, comment ils s’entraînent dans mon équipe pour arriver au même niveau que moi, ça me décourage pas mal ! » a-t-il badiné.