Le Journal de Quebec

« Le meilleur joueur de cette cuvée »

- KEVIN DUBÉ

HAMILTON | Le directeur de la Centrale de recrutemen­t de la LNH, Dan Marr, n’a jamais douté qu’alexis Lafrenière était le meilleur espoir admissible au repêchage de 2020.

Dans sa liste de mi-saison, publiée lundi dernier, la Centrale a placé Lafrenière au premier rang des espoirs en Amérique du Nord.

Entre nous : vous pouvez aussi tenir pour acquis qu’il est le premier sur leur liste globale.

« Pour notre groupe, il est le meilleur joueur de cette cuvée. Au Championna­t mondial de hockey junior, il a démontré qu’il était capable d’être le joueur qui fait la différence et qui se lève dans les moments importants», a-t-il mentionné lors d’un entretien avec Le Journal, hier, au First Ontario Centre de Hamilton.

DES DOUTES ?

Marr qualifie d’ailleurs la saison actuelle de Lafrenière « d’intéressan­te ». Selon lui, sa façon de gérer l’adversité à laquelle il doit faire face dans la LHJMQ est une autre preuve de ce qui en fait un espoir de premier ordre.

« Les équipes ne le laissent pas manoeuvrer à sa guise. Il se fait frapper et on tente de le déranger. Il a eu besoin de se défendre à quelques reprises et ça démontre un peu ce qu’il a dans le ventre. C’est un jeune qui est prêt à faire les sacrifices, à se salir le nez et à distribuer les mises en échec. »

À Ostrava, Lafrenière ne s’est pas hissé au premier rang des meilleurs espoirs. Il a confirmé que tout l’engouement à son sujet est justifié, estime Marr.

« S’il restait des doutes, ils sont dissipés maintenant. C’est un joueur que tu veux avoir dans ton équipe parce qu’il rend les autres meilleurs autour de lui. Ce qu’il fait cette année ne fait que confirmer ce que tout le monde dit à son sujet depuis deux ou trois ans. »

PRUDENCE

De l’autre côté, le recruteur ne croit pas que Quinton Byfield ait nui à son rang de repêchage en République tchèque.

« Les recruteurs n’accordent aucune importance à une prestation plus timide dans ce tournoi. C’est un événement pour les joueurs de 19 ans. D’avoir été invité au camp est un plus pour lui et d’avoir réussi à se tailler une place avec l’équipe en est un autre. Par contre, qu’il joue une ou 100 minutes dans le tournoi, ça ne veut rien dire. Ce tournoi permet d’accélérer leur développem­ent. Certains jeunes joueurs connaissen­t du succès lors de cet événement et c’est tant mieux. Mais quand les recruteurs assistent à une mauvaise période ou un mauvais match d’un joueur de 17 ans, ils jettent ça aux poubelles. Ça ne fait pas partie de l’équation. »

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