Le Journal de Quebec

Le mystérieux cas de Brendan Gallagher

- JONATHAN BERNIER

Comme c’est souvent le cas chaque fois qu’un joueur doit être renvoyé à l’infirmerie à la suite d’un retour trop hâtif suivant une commotion cérébrale, c’est le mystère le plus complet dans le cas de Brendan Gallagher.

Revenu au jeu contre les Oilers d’edmonton seulement neuf jours après le diagnostic initial, l’albertain n’a pas foulé la patinoire depuis. Aucun match, aucun entraîneme­nt.

Donc, il y a maintenant six jours que l’attaquant, même s’il se tient dans l’entourage de l’équipe, n’a pas chaussé les patins.

Questionné à ce sujet au terme de l’entraîneme­nt optionnel d’hier matin, Claude Julien a assuré que Gallagher n’avait plus de maux de tête. Toutefois, il n’a pas voulu entrer dans les détails.

« On est conservate­ur dans sa situation. Ça n’a pas encore été diagnostiq­ué comme une commotion. Il faut s’assurer que ce n’en est pas une, a-t-il déclaré. On lui donne du repos jusqu’à ce que les médecins croient que c’est bien pour lui de reprendre l’exercice. »

COMMOTION ?

Peut-on écarter la thèse du virus, qui avait été bizarremen­t avancée il y a quelques jours?

« On n’est pas prêt à dire que c’en est une [commotion], comme on n’est pas prêt à dire que ce n’en est pas une. On me dit que c’est préventif », s’est contenté de répondre Julien.

Un virus qui tient un joueur loin de la patinoire pendant six jours ? Ça serait du jamais-vu.

Dans sa portion anglophone du point de presse, l’entraîneur du Canadien s’est montré tout aussi nébuleux.

« Ils [les médecins de l’équipe] ne pensent pas que ça ait un lien avec la première commotion. Est-ce que c’est une rechute ? On ne le sait pas. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il a besoin de repos. »

DÉCISION RIDICULE

Julien a raison sur un point. Les commotions cérébrales et les blessures à la tête sont très difficiles à évaluer. Tout comme l’échéancier du rétablisse­ment qui les suit. Voilà pourquoi c’est avant que Gallagher ne participe au match contre les Oilers que le Canadien aurait dû se montrer préventif.

On comprend que personne dans ce vestiaire, de l’état-major aux joueurs, ne veut jeter l’éponge sur cette saison de misère. Par contre, réintégrer Gallagher dans la formation pour étirer l’espoir d’une participat­ion aux séries de quelques semaines s’est voulu une décision ridicule.

Connaissan­t la rage de vaincre de Gallagher, on peut imaginer qu’il a poussé fort pour inciter les décideurs à lui donner le feu vert le plus rapidement possible.

Si tel est le cas, une part du blâme lui revient.

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