Le Journal de Quebec

« Une grande perte »

Ancien maire de Charlesbou­rg, Ralph Mercier est décédé

- MARTIN LAVOIE

Ralph Mercier, grande figure de la politique municipale durant 25 ans, est décédé hier d’un cancer de la prostate à l’hôtel Dieu de Québec le jour de son 83e anniversai­re.

« Il a été diagnostiq­ué il y a deux ans et demi. Sa situation s’était détériorée il y a quelques mois. Il était toujours à la maison jusqu’à il y a deux semaines. Il s’est battu vaillammen­t, les deux dernières semaines ont été pénibles », a précisé son fils Éric.

Élu maire de Charlesbou­rg en 1984, il a occupé cette fonction jusqu’à la fusion avec la Ville de Québec, en 2001. Il s’est ensuite fait réélire pour deux mandats à titre de conseiller municipal de l’arrondisse­ment de Charlesbou­rg.

Vice-président du comité exécutif de Québec de 2005 à 2007, il a aussi été président de l’union des municipali­tés du Québec de 1991 à 1993. Il s’est retiré de la vie politique en 2009.

LE BON DIEU DE CHARLESBOU­RG

« C’était un frère d’armes. J’ai toujours apprécié son calme, son écoute et bénéficié de ses bons conseils. C’était un conciliate­ur, un supporteur dans nos idées. C’est une grande perte », a lancé Jacques Langlois, qui a été maire de Beauport jusqu’en 2001.

« Je n’ai que de bons souvenirs de lui, c’était un homme dévoué. Il était fait pour faire de la politique. Il était toujours prêt à aider tout le monde. À Charlesbou­rg, c’était le Bon Dieu. Tout le monde l’aimait beaucoup », a raconté l’ancienne conseillèr­e municipale Lisette Lapointe.

« UN BÂTISSEUR »

« C’était d’abord mon père, mais c’était aussi un mentor », a ajouté son fils Éric, qui a été député provincial de 2003 à 2007.

« Dès mon jeune âge, je l’admirais dans ce qu’il faisait, même avant la politique. Nous avions une imprimerie familiale sur la rue du Sault-au-matelot et je l’accompagna­is dans ses livraisons. J’ai appris le monde des affaires comme ça, et les relations publiques. Il me disait que la politique, c’est un peu comme être curé, c’est une vocation. Il ne faut pas s’en servir pour en tirer un bénéfice, mais pour servir la population. »

« La région de Québec perd un de ses bâtisseurs, un homme politique qui a toujours eu à coeur la qualité de vie des citoyens de Charlesbou­rg. Il aura marqué l’histoire de notre ville », a souligné le maire de Québec, Régis Labeaume.

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PHOTO D’ARCHIVES Ralph Mercier en 2012, devant la maison Pierre-lefebvre, qui abrite la Galerie d’art du Trait-carré.

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