L’université invite à dénoncer les revendeurs
Difficile de contrer le trafic sans information spécifique
L’université Laval confirme qu’un de ses étudiants a été épinglé pour revente de psychostimulants sur son campus, mais la direction considère qu’il est difficile de s’attaquer au phénomène « si personne ne parle ».
Le vice-recteur exécutif de l’université Laval, Robert Beauregard, a confirmé les informations dévoilées hier par Le Journal selon lesquelles de la revente de médicaments de la famille du Ritalin avait cours sur le campus.
L’université, malgré la reconnaissance du phénomène de revente, indique toutefois qu’il est difficile à circonscrire sans la coopération de la communauté étudiante. La direction appelle à la dénonciation de ces actes illégaux.
ACCUSATIONS GRAVES
« Des commentaires et des bruits de corridor, on en entend comme tout le monde, mais entre ça et pouvoir agir, ça prend de l’information plus spécifique », a expliqué Robert Beauregard.
Appelé à se prononcer, l’avocat Charles Levasseur affirme qu’un contrevenant s’expose à des accusations criminelles s’il est reconnu coupable d’avoir revendu des médicaments d’ordonnance.
« Quelqu’un qui vend du Vyvanse, honnêtement, c’est à peu près comme vendre des amphétamines », explique le criminaliste.
Dans le Code criminel, la peine prévue pour trafic de drogue varie selon la substance, mais peut aller jusqu’à une peine maximale à perpétuité dans le cas des substances contenues à l’annexe 1, comme les amphétamines. Pour celles de l’annexe 3, comme les médicaments de la famille des méthylphénidates (Ritalin, Concerta), la peine maximale peut aller jusqu’à 10 ans.