Le Journal de Quebec

L’université invite à dénoncer les revendeurs

Difficile de contrer le trafic sans informatio­n spécifique

- PIERRE-PAUL BIRON

L’université Laval confirme qu’un de ses étudiants a été épinglé pour revente de psychostim­ulants sur son campus, mais la direction considère qu’il est difficile de s’attaquer au phénomène « si personne ne parle ».

Le vice-recteur exécutif de l’université Laval, Robert Beauregard, a confirmé les informatio­ns dévoilées hier par Le Journal selon lesquelles de la revente de médicament­s de la famille du Ritalin avait cours sur le campus.

L’université, malgré la reconnaiss­ance du phénomène de revente, indique toutefois qu’il est difficile à circonscri­re sans la coopératio­n de la communauté étudiante. La direction appelle à la dénonciati­on de ces actes illégaux.

ACCUSATION­S GRAVES

« Des commentair­es et des bruits de corridor, on en entend comme tout le monde, mais entre ça et pouvoir agir, ça prend de l’informatio­n plus spécifique », a expliqué Robert Beauregard.

Appelé à se prononcer, l’avocat Charles Levasseur affirme qu’un contrevena­nt s’expose à des accusation­s criminelle­s s’il est reconnu coupable d’avoir revendu des médicament­s d’ordonnance.

« Quelqu’un qui vend du Vyvanse, honnêtemen­t, c’est à peu près comme vendre des amphétamin­es », explique le criminalis­te.

Dans le Code criminel, la peine prévue pour trafic de drogue varie selon la substance, mais peut aller jusqu’à une peine maximale à perpétuité dans le cas des substances contenues à l’annexe 1, comme les amphétamin­es. Pour celles de l’annexe 3, comme les médicament­s de la famille des méthylphén­idates (Ritalin, Concerta), la peine maximale peut aller jusqu’à 10 ans.

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