Bond record du nombre de contaminations en Chine
Le bilan explose avec 15 000 cas supplémentaires dans la seule journée d’hier
PÉKIN | (AFP) La Chine a annoncé hier plus de 15 000 contaminations supplémentaires par le coronavirus. Un bond record dû à une nouvelle définition plus large des cas d’infection, dépeignant une épidémie plus grave que rapportée jusqu’à présent.
Toutefois, cette augmentation du nombre des nouveaux cas « ne représente pas un changement significatif de la trajectoire de l’épidémie », a estimé à Genève le chef du département des urgences sanitaires de l’organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan.
« L’augmentation que vous avez tous vue ces dernières 24 heures résulte largement, en partie, d’un changement dans la manière dont les cas sont rapportés », a-t-il dit.
Après avoir, dans un premier temps, félicité Pékin pour son « travail très professionnel » face à l’épidémie, la Maison-blanche a pris ses distances hier, par la voix de Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président Trump. « Nous sommes un peu déçus du manque de transparence de la part des Chinois », a-t-il déclaré.
DÉCÈS AU JAPON
Hier, une quarantaine a été pour la première fois décrétée au Vietnam, dans une commune située près de Hanoï.
Le Japon a quant à lui annoncé le premier décès d’une personne contaminée sur son territoire, une octogénaire. C’est le deuxième cas enregistré hors de Chine après celui d’un Chinois, aux Philippines.
En Chine, sous la forte pression de l’opinion qui leur reprochait leur gestion de la crise, les deux chefs du Parti communiste chinois pour la province du Hubei (centre), berceau de l’épidémie, et Wuhan, son chef-lieu, ont été limogés.
Ils laissent derrière eux une situation difficile. La Commission nationale (ministère) de la Santé a annoncé hier 15 152 nouveaux cas et 360 décès supplémentaires. Il s’agit, de loin, des plus fortes augmentations en 24 heures depuis le début de la crise en décembre.
1483 MORTS
Ces chiffres sont le signe d’une sous-estimation de l’ampleur de l’épidémie, qui a officiellement contaminé plus de 64 500 personnes et fait 1483 morts en Chine continentale. Mais, paradoxalement, ils ne sont pas forcément synonymes d’une aggravation.
Ils sont surtout dus à une nouvelle définition, plus large, des cas d’infection par les autorités sanitaires du Hubei. Dorénavant, les malades de la province « diagnostiqués cliniquement » sont aussi comptabilisés.
En clair, des patients suspects ayant subi une simple radio pulmonaire pourront désormais être considérés comme des malades « confirmés ». Jusqu’à présent, un test d’acide nucléique était indispensable.