Un accord avec Alstom ?
La Caisse premier actionnaire du groupe français
Bombardier n’a pas annoncé la vente de sa division ferroviaire au français Alstom hier, mais le marché s’attend à ce qu’une transaction soit conclue bientôt.
L’action de Bombardier a commencé la journée d’hier en baisse de 8 % à la Bourse de Toronto. Les investisseurs étaient déçus de l’absence d’une entente avec Alstom alors que le quotidien économique allemand Handelsblatt soutenait, la veille, qu’une annonce était imminente.
Mais le marché a vite repris confiance, le titre de Bombardier clôturant à 1,67 $, en hausse de 6,4 %.
En matinée, l’agence Bloomberg a écrit qu’alstom était dans des « discussions avancées » avec Bombardier.
Puis dans l’après-midi, BFM Business a soutenu que ce n’était plus qu’une « question de jours » avant qu’une transaction ne soit scellée.
PRESQUE AU FIL D’ARRIVÉE
« Ça va aboutir, on est à 99 % de l’affaire », a confié une source proche d’alstom à BFM.
« Il n’y a plus de négociation sur le prix, sauf à la marge », a-t-on également assuré au média français.
Selon BFM Business et Handelsblatt, la valeur de la transaction oscillerait entre neuf et 10 milliards $. La portion qui sera versée au comptant à Bombardier dépendra de la part de dette qu’assumera Alstom.
BFM a révélé que la Caisse de dépôt (CDPQ), qui détient près du tiers de Bombardier Transport, pourrait devenir le plus important actionnaire du futur Alstom avec une participation de 15 % à 20 %.
« CDPQ souhaite “peser” chez Alstom pour défendre les intérêts québécois, a indiqué BFM. [...] Elle pourrait même remettre des fonds dans le groupe pour accroître sa participation. »
Des analystes ont demandé hier au PDG de Bombardier, Alain Bellemare, pourquoi il souhaitait tant vendre la division ferroviaire alors que l’entreprise disposera bientôt de plus de 4 milliards $ US en liquidités et qu’elle prévoit ajouter à cette cagnotte en 2020.
« Ce n’est pas une question d’urgence, il s’agit d’être proactif », a répondu M. Bellemare, en rappelant que Bombardier traîne une dette de plus de 9 milliards $ US.
Du même souffle, le dirigeant a montré son attachement à Bombardier Transport.
« Nous faisons concurrence partout dans le monde. C’est la beauté de notre secteur ferroviaire », a-t-il reconnu. En 2019, Bombardier Transport a enregistré pour 10 milliards de dollars américains de commandes, un record.