Le Journal de Quebec

La sécurité des enfants ? Bof…

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau @quebecorme­dia.com

Vous avez lu l’histoire de Luc X, hier ?

Il y a près de 20 ans, ce pédophile, qu’on ne peut pas nommer pour protéger l’identité de sa fille, a agressé sexuelleme­nt sa fillette de 4 ans.

Non seulement ça, mais il a filmé son agression et diffusé la vidéo sur internet !

Et pendant qu’il était en libération sous caution en attendant son procès, il s’en est pris à une petite fille de 5 ans qui habitait près de chez lui !

DRÔLE DE MATHS

Condamné à 15 ans de pénitencie­r en 2005, Luc X a obtenu sa libération en 2015.

Oui, je sais, 2015 – 2005 = 10, pas 15.

Mais c’est comme ça, au Canada.

Quand on te condamne à 15 ans, on ne te condamne pas à 15 ans.

Même si tu as agressé une fillette de 4 ans et une autre de 5 ans.

On a une drôle de façon de compter.

On est gentil. On te donne une chance. On diminue ta sentence.

Bref, le gars a recouvré sa liberté en 2015.

Et qu’est-ce qu’on a saisi sur un de ses appareils électroniq­ues, en mai 2019 ? Mille deux cents images de pornograph­ie juvénile.

Résultat : le gars a été de nouveau envoyé en dedans.

LIBERTÉ « SURVEILLÉE »

On fait quoi, avec ces malades qui ne peuvent contrôler leurs pulsions ?

On les enferme et on jette la clé ? On les castre chimiqueme­nt, comme le préconisai­t le doc Mailloux ?

Une chose est sûre, oubliez la liberté surveillée.

La « liberté surveillée », c’est comme les cigarettes « légères ».

Ça te donne l’impression que ça te protège, mais ça ne te protège pas.

Pensez à l’assassin de Marylène Levesque.

Qu’est-ce que Luc X a fait pendant qu’il était en liberté supposémen­t surveillée ?

Il s’est rendu au Jardin botanique pendant que des groupes d’enfants s’y trouvaient en camp de jour. Personne ne l’a empêché. Alors, liberté « surveillée », mon oeil.

La police a d’autres choses à faire que surveiller toutes les personnes qui sont en liberté « surveillée ».

LES ENFANTS PASSENT EN DERNIER

Tous les spécialist­es vous le diront : la pédophilie ne se guérit pas.

Au mieux, elle se contrôle.

Or, visiblemen­t, Luc X est incapable de se contrôler et de résister à ses pulsions.

Pourquoi on l’a libéré après 10 ans, alors ?

Parce que le système est fait comme ça. Si t’es gentil, on te libère aux deux tiers de ta peine.

Et 2/3 x 15 = 10.

Et la sécurité des enfants ? Bof.

Regardez ce qui s’est passé à Granby : une intervenan­te de la DPJ a vu que quatre jeunes enfants vivaient dans des conditions épouvantab­les, elle a vu les négligence­s, les crottes de chien, l’urine partout, le matelas souillé, la nourriture moisie… Mais elle a quand même recommandé que leur mère continue d’en avoir la garde.

Il a fallu l’interventi­on de pompiers pour qu’on retire les enfants de ce milieu toxique !

A-t-on pensé aux enfants, là-dedans ?

Non. On a pensé à la mère. Son « droit » de garder ses enfants.

La sécurité des enfants passe toujours en dernier, on dirait…

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