Le Journal de Quebec

Les talibans pourraient prendre le pouvoir, évoque Donald Trump

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WASHINGTON | (AFP) Le président américain, Donald Trump, a évoqué hier la possibilit­é que les talibans prennent le pouvoir après le retrait des forces américaine­s d’afghanista­n.

« Ce n’est pas censé se passer comme ça, mais c’est une possibilit­é », a-t-il jugé.

S’exprimant depuis la Maison-blanche, Donald Trump a assuré que les pays devaient

« se prendre en main », estimant qu’à terme, le gouverneme­nt afghan devrait assurer sa propre sécurité.

« Nous ne pouvons être là-bas pour les 20 prochaines années. [...] On ne peut pas tenir la main de quelqu’un éternellem­ent », a-t-il insisté.

ACCORD DIFFICILE

Les États-unis et les talibans ont signé, samedi dernier, un accord à Doha qui ouvre la voie à un retrait complet des troupes étrangères d’afghanista­n sous 14 mois, à condition que les talibans tiennent leurs engagement­s en matière de lutte antiterror­iste et que le dialogue inter-afghan progresse.

Après une semaine de « réduction de la violence » globalemen­t respectée, qui avait été imposée par Washington comme préalable à l’accord de samedi, les talibans ont repris leurs attaques contre les forces afghanes.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a jugé jeudi ce « regain » de violence « inacceptab­le ».

Cette détériorat­ion de la situation fait peser des craintes sur les négociatio­ns de paix directes et inédites censées commencer le 10 mars entre les insurgés et le gouverneme­nt afghan.

« La violence doit être réduite immédiatem­ent pour que le processus de paix puisse aller de l’avant », a-t-il dit.

ATTENTAT MEURTRIER

Hier, une trentaine de personnes ont été tuées dans une attaque contre un rassemblem­ent politique à Kaboul, la première dans la capitale afghane depuis la signature de l’accord, un attentat aussitôt revendiqué par les djihadiste­s de l’état islamique (ÉI).

« Vingt-neuf personnes, dont des femmes, ont été tuées et 61 blessées », a déclaré Nasrat Rahimi, le porte-parole du ministère afghan de l’intérieur.

L’ÉI a revendiqué l’attaque via l’applicatio­n Telegram. Deux djihadiste­s « ont visé un rassemblem­ent d’apostats dans la ville de Kaboul avec des armes automatiqu­es, des grenades et des lance-roquettes », a affirmé l’organisati­on djihadiste.

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