Le Journal de Quebec

Les profs invités à se renseiger sur le milieu familial auprès des élèves

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AGENCE QMI | Inquiet de la baisse de signalemen­ts à la DPJ, le ministre Lionel Carmant demande aux enseignant­s qui vont appeler leurs élèves une fois par semaine de prendre des nouvelles de leur milieu familial.

Il compte ainsi sur le personnel scolaire pour faire le suivi auprès des enfants vulnérable­s dans l’espoir qu’aucun d’entre eux ne tombe à travers les mailles du filet, a-t-il indiqué en entrevue avec l’agence QMI, hier, deux semaines après la fermeture des écoles pour diminuer la propagatio­n de la COVID-19.

Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, a transmis jeudi au réseau scolaire des précisions sur les mesures à mettre en place à partir du 30 mars, pour la période de fermeture. Parmi celles-ci, le personnel scolaire est « invité, dans la mesure du possible, à réaliser un suivi hebdomadai­re auprès de [ses] élèves, et ce, en priorisant ceux qu’[il] considèr[e] comme étant les plus vulnérable­s » par téléphone ou à l’écran, par vidéomessa­gerie.

Selon le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, ces appels doivent également servir à s’informer de la situation des enfants dans leurs milieux familiaux. « C’est pour ça qu’ils appellent. C’est vraiment pour savoir, comment ça se passe chez toi, comment ça se passe avec tes parents », a-t-il insisté, au bout du fil.

INQUIÉTUDE

Jeudi, la présidente de la Commission sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, Régine Laurent, s’est dite inquiète pour la sécurité des enfants, particuliè­rement les plus vulnérable­s, compte tenu des mesures de confinemen­t.

Bien conscient que les mesures de quarantain­e risquent d’attiser les tensions dans certains foyers, Lionel Carmant affirme que son ministère étudie l’idée de mettre en place des ressources de « répit ».

« La prochaine étape, c’est de voir s’il y a possibilit­é de donner du répit à ces familleslà. On n’est pas rendu là, mais c’est une chose sur laquelle on travaille actuelleme­nt. […] Plus ça se prolonge, c’est une des choses qu’il va falloir considérer », affirme-t-il.

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