Le FEQ doit rebâtir une programmation en 2021
Le Festival d’été devra rebâtir une programmation
Les têtes d’affiche de l’édition 2020 du Festival d’été de Québec, annulée hier, ne seront pas automatiquement de retour en 2021, avertit le directeur de la programmation, Louis Bellavance.
« Nous avons une page blanche pour 2021 », dit celui qui, tout comme ses collègues de l’industrie, se retrouve face à un mur de questions sans réponses.
Une partie de l’équation 2021 pourrait commencer à se résoudre si les tournées reprennent et que des festivals, comme celui de Coachella par exemple, peuvent avoir lieu cet automne.
Les espoirs de revoir à Québec Rage Against The Machine, tête d’affiche à Coachella, pourraient se jouer à ce moment.
« Si les scénarios d’automne fonctionnent, beaucoup de nos artistes seront mobilisés sur des tournées automnales. Les tournées d’été vont peut-être alors prendre le bord. Si les scénarios d’automne tombent à l’eau, ça va remettre le focus sur 2021. Il y a beaucoup d’incertitudes en ce moment. Est-ce que Rage va tourner à l’automne ? Si c’est non, c’est favorable pour nous », explique M. Bellavance, qui ne croit cependant pas à une reprise à l’automne.
« Personnellement, je n’y crois pas du tout à l’automne. Je ne crois pas que les festivals américains vont réussir. Ce scénario est mauvais pour toutes sortes de raisons. Au FEQ, nous y avons réfléchi, on l’a débattu et on l’a écarté. »
MÊME BUDGET ?
L’autre incertitude porte sur les sommes dont Louis Bellavance et son équipe de programmation disposeront pour bâtir la grille 2021.
Il est loin d’être acquis que le budget restera le même, soupèse la directrice générale du FEQ, Anne Hudon.
« Au Québec, la crise est bien gérée et les mesures de distanciation sociale vont se poursuivre longtemps, mais est-ce que ça va se poursuivre jusqu’à l’été prochain ? » se demande-t-elle.
« On va être en septembre quand nous allons faire notre budget final pour l’année prochaine. On va jouer de prudence, c’est sûr. Nous ne pouvons pas être téméraires. On veut que 21 ait lieu, mais 22 aussi. »
Mme Hudon pense aussi que le FEQ, comme les autres grands événements, devra repenser ses manières de gérer.
« Il va falloir être réaliste. Il y a peut-être des façons, que je ne connais pas encore, de faire les choses différemment. Comme industrie, on va se réinventer. On va s’observer beaucoup et on va voir les bons coups et les moins bons des uns et des autres. »