Joyeuse famille confinée… à 13 !
Faire l’école à la maison peut devenir un joli casse-tête tanguay.ca
Avec le confinement qui a chamboulé leur vie, les Québécois doivent faire preuve de débrouillardise. Nos lecteurs témoignent ici de leur nouveau quotidien, rempli de défis, mais aussi d’opportunités.
Si certains trouvent le temps long en raison du confinement, les minutes passent à la vitesse de l’éclair pour une famille de la Rive-sud de Québec qui compte pas moins de... 11 enfants !
« Au cours des dix derniers jours, j’ai dû recevoir à peu près 150 messages provenant des écoles des enfants ! C’est pas compliqué, pendant que j’en efface cinq, il y en a dix qui entrent » a mentionné Pascale Baker, le sourire dans la voix, lorsque contactée par Le Journal.
Elle, c’est la maman d’une joyeuse marmaille qui se compose de cinq filles et six garçons âgés de 6 à 21 ans.
Sur les 11 enfants, 10 sont toujours sur les bancs d’école, que ce soit au primaire, au secondaire ou au professionnel, et si les plus vieux se questionnent parfois sur leurs choix de cours ou le bal des finissants, les plus jeunes, eux, font « l’école à la maison », même si ce n’est pas toujours évident.
« Les devoirs et les leçons occupent une grande partie de la journée. Les enfants se sont établi un horaire… Ça prend toujours 21 jours pour se créer de nouvelles habitudes. Alors on va finir par y arriver », a ajouté la maman, même si elle dit ne pas toujours trouver « évidentes » les consignes scolaires envoyées à la maison.
GAZOU, ARITHMÉTIQUE ET COMPAGNIE
« Il faut faire de la musique… mais on n’a pas de gazou, de xylophone ou de pipeau à la maison. Faire une heure d’éducation physique par jour, ce n’est pas toujours évident non plus, mais on sort dehors, dans la cour » a-t-elle dit, ajoutant que les enfants faisaient tout de même les matières de base comme l’anglais, le français et les mathématiques.
« Il ne faut pas non plus être trop stressé avec ça parce que de toute façon, quand les enfants vont retourner à l’école, ils vont retrouver leurs amis et ils vont tous être au même stade. Il faut aussi prendre le temps de souffler et arrêter de courir un peu », a-t-elle ajouté, philosophe.
BÉNÉVOLAT
Celle qui, depuis trois semaines, est devenue infirmière, professeure de français, de mathématiques, chef cuisinière et aide ménagère à temps complet continue aussi de faire du bénévolat pour l’aide alimentaire de sa région.
« On voit les demandes augmenter… Ce n’est évident pour personne. On garde le moral et surtout, on dit à nos enfants de ne pas perdre confiance », a-t-elle fait savoir.
Pendant ce temps, le papa de cette joyeuse ribambelle a la chance de poursuivre son travail comme mécanicien de machinerie lourde pour une compagnie de pompage industriel.
« On est privilégiés, mais on est aussi conscients que ça peut s’arrêter du jour au lendemain, alors on fait très attention », a ajouté la maman qui a vu sa facture hebdomadaire d’épicerie grimper à 600 $ en ce temps de confinement.