Une Lévisienne a finalement pu rentrer d’inde
Après des semaines d’incertitude et d’angoisse, Denise Bérubé, une Lévisienne de 65 ans qui était coincée dans un village indien, a finalement pu rentrer chez elle mardi soir.
Mme Bérubé se trouvait depuis la fin 2019 à Benaulim, un village de pêcheurs de l’état de Goa. Son vol de retour, prévu pour le 1er avril, a été annulé dans ce pays où le confinement est très strict.
Depuis la mi-mars, son conjoint, Raymond Verreault, se battait pour la faire revenir ici.
Denise Bérubé a fini par embarquer, la fin de semaine dernière, sur un des vols de rapatriement du gouvernement fédéral.
Mais le chemin du retour fut long et pénible. Des centaines de courriels et de coups de fil ont été nécessaires pour qu’elle puisse embarquer.
« Le bus [nolisé par le fédéral], qui devait nous conduire de Goa jusqu’à Mumbai, a pris beaucoup de retard. Nous sommes partis à 23 h au lieu de 11 h du matin. Ensuite, on a eu de nombreux contrôles policiers sur le chemin. Ç’a pris 22 h pour atteindre Mumbai au lieu de 12 à 14 h. Quand on est arrivés à l’hôtel, j’étais totalement épuisée », relate-t-elle.
SITUATION CHAOTIQUE
À Mumbai, Denise a passé deux nuits à l’hôtel au lieu d’une seule, car un premier vol a été reporté. Elle est ensuite arrivée à l’aéroport de Mumbai où régnait une atmosphère encore plus chaotique qu’à l’habitude.
« Les gens étaient fatigués et stressés. Certains voyageaient avec de jeunes enfants. C’était vraiment pas facile », décrit-elle.
La sexagénaire a fini par embarquer sur un vol qui faisait la liaison entre Mumbai et Londres. Deux autres vols commerciaux d’air Canada (Mumbai-toronto, puis Toronto-montréal) ont été nécessaires.
Mme Bérubé s’est montrée critique quant à son dernier vol. « Nous étions assis trois personnes côte à côte. Pourtant, l’avion n’était pas plein », a-t-elle regretté.
Cette dernière a par ailleurs tenu à remercier les agents consulaires canadiens. « Sincèrement, je n’ai que de bons mots pour les employés du consulat général du Canada à Mumbai. Ils ont fait du très bon travail », a-t-elle relaté, précisant que son vol de retour lui a coûté entre 3500 $ et 4000 $.
MÊME PAS UNE ACCOLADE
Même si elle n’a aucun symptôme de COVID-19, Denise assure appliquer à la lettre les consignes de distanciation sociale et de confinement.
À l’aéroport de Montréal, où l’attendait son mari pour la ramener à Lévis, elle a toujours gardé une distance de deux mètres.
Dans la voiture que Raymond conduisait, elle se tenait sur le siège arrière, le plus loin possible de son conjoint.
À la maison, chacun occupe désormais un espace bien à lui. « Il n’y a même pas eu d’accolade, mais je lui ai proposé un pique-nique dans la chambre à coucher dans 14 jours », s’est-elle amusée.