Une progression plus rapide aux États-unis
Un modèle statistique prévoit 60 000 décès au pays
AFP | C’est désormais aux États-Unis que la maladie progresse le plus vite, en particulier dans l’état de New York, qui à lui seul a dénombré plus de contaminations que le deuxième pays touché en nombre de cas (l’italie) – plus de 160 000 dont 93000 pour la mégalopole seule.
Plus de 28 % des contagions mondiales étaient recensés sur le territoire américain (473 093 cas recensés) hier à 17 h 30 GMT.
Même si le nombre de personnes nouvellement hospitalisées se stabilise enfin dans plusieurs États, les États-unis étaient aussi en passe de devenir le pays comptant le plus de morts. Avec près de 2000 nouveaux décès en 24 heures, ils enregistraient hier plus de 18 000 morts, deuxième bilan le plus élevé au monde, derrière l’italie.
À LA BAISSE
Un modèle statistique publié par l’institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), qui prend en compte la façon dont l’épidémie a évolué en Chine et en Europe, a toutefois revu à la baisse plusieurs fois le nombre total de décès que le coronavirus risque de faire aux États-unis : de 93 000 à 82 000 puis à 60 000.
Ce modèle de prévision s’étend d’un total de 25 000 morts (scénario le plus optimiste) à 155 000 (le plus pessimiste).
Par ailleurs, le nouveau coronavirus (SRAS-COV-2) a été détecté dans les eaux usées du Massachusetts à des niveaux plus élevés que prévu, suggérant qu’il y aurait beaucoup plus de patients non diagnostiqués que ce qui était estimé par les autorités. Toutefois, mesurer la présence du virus dans les eaux usées permet de comprendre le potentiel de propagation, rapporte Newsweek.
ROUVRIR L’ÉCONOMIE ?
Hier, le président Donald Trump a estimé que sa décision sur la date à laquelle il serait possible de rouvrir l’économie américaine après l’isolement lié au coronavirus serait « la plus importante » de sa vie.
« Je vais devoir prendre une décision et j’espère que ce sera la bonne décision », a-t-il déclaré lors de son point de presse.
« C’est de loin la plus grande décision de ma vie », a-t-il ajouté, évoquant les recommandations du gouvernement fédéral sur un éventuel assouplissement des mesures de distanciation sociale.
Reconnaissant que fixer une date trop rapprochée pourrait avoir des conséquences funestes, il a aussi insisté sur le danger que pourrait, selon lui, faire courir une date trop tardive. « Rester à la maison entraîne aussi la mort […] Une différente forme de mort peut-être », a-t-il déclaré.
AVERTISSEMENT DE L’OMS
De son côté, l’organisation mondiale de la santé (OMS) craint « une résurgence mortelle » de la pandémie en cas de déconfinement hâtif.
« Je sais que certains pays préparent déjà la transition pour sortir des restrictions de confinement. Comme tout le monde, L’OMS aimerait voir les restrictions levées. Mais lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle » de la pandémie, a déclaré son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.