ENCORE PLUS DE TÉLÉTRAVAIL
Le télétravail s’intensifiera après la crise, mais pas au point où habiter le coeur de la ville perdra tout son attrait, croient les experts.
« Peut-être que des gens moins contraints par leurs déplacements professionnels voudront habiter un peu plus loin. Mais le télétravail ne va pas affecter tant de gens qu’on va voir des tendances structurelles », estime Florence Paulhiac, professeure au Département d’études urbaines et touristiques de L’UQAM.
Si, pour l’instant, les gens ont peur d’utiliser le transport en commun, l’attrait reviendra après le confinement, soutient le professeur Jean-philippe Meloche, de l’école d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’université de Montréal. Une fois que le traumatisme sera passé, expliquet-il, et que la congestion va reprendre, les gens y retourneront.
NOUVEAUX OUTILS
En contrepartie, plusieurs entreprises réalisent, avec le confinement, qu’un paquet de choses peuvent être faites à distance, et que les coûts peuvent ainsi être réduits. De nouveaux outils de travail sont découverts. « Le télétravail ne se renversera pas, ce sera un besoin », croit René-louis Comtois, directeur chez Formations Qualitemps, entreprise spécialisée en gestion et en organisation du travail.
Cette façon de travailler va améliorer la productivité des travailleurs, estime le consultant José Lemieux-leclerc. « À la maison, il faut vraiment être plus discipliné, ce qui va nous rendre plus entreprenants. »
Il ajoute que le télétravail va mener les gestionnaires à miser sur les résultats, plutôt que sur la supervision des employés.
Ces derniers y trouveront leur compte par l’amélioration de leur qualité de vie.