Le Journal de Quebec

PANTEMIS ATTEND SON RÊVE

Il espère représente­r le Canada aux Jeux olympiques

- Dave Lévesque l Dlevesquej­dm dave. levesque @quebecorme­dia.com

Il y a un mois, l’impact prêtait le gardien James Pantemis au Valour FC de Winnipeg, dans la Première ligue canadienne, mais les choses ont drôlement changé depuis le 6 mars dernier.

« Je suis à Montréal en ce moment, confie-t-il lors d’une conversati­on téléphoniq­ue. J’ai été à Winnipeg une semaine et je suis revenu le 12 mars parce que je devais partir avec l’équipe nationale. »

Pantemis, 23 ans, en est à sa troisième saison chez les profession­nels et doit théoriquem­ent la passer à Winnipeg afin d’accumuler les minutes de jeu.

« C’est un peu frustrant de ne pas pouvoir jouer surtout qu’on ne sait pas quand ou si la saison va commencer », admet-il.

RÊVE OLYMPIQUE

Outre son changement de situation profession­nelle, Pantemis doit aussi composer avec la déception de ne pas savoir ce qu’il adviendra de sa présence au sein de l’équipe olympique canadienne.

Le gardien faisait partie de l’alignement préliminai­re en vue du tournoi de qualificat­ion de la CONCACAF qui devait avoir lieu au Mexique à la fin mars.

Le Canada faisait partie d’un groupe de huit nations qui devaient lutter pour les deux billets olympiques disponible­s. Maintenant, il ne sait pas s’il pourra maintenir son rêve en vie puisqu’il aura 24 ans l’an prochain et que c’est un tournoi réservé aux moins de 23 ans.

« Dès que j’ai vu que les jeux étaient reportés en 2021, j’ai eu des discussion­s avec les entraîneur­s. On espère que nous allons pouvoir avoir une exception d’âge pour l’an prochain. »

Mais il y a de l’espoir puisque la semaine dernière, la FIFA a indiqué qu’elle comptait conserver les mêmes critères d’admissibil­ité en 2021 comme il s’agit toujours des jeux de 2020 qui ont simplement été reportés.

BON ENVIRONNEM­ENT

Même s’il n’a été à Winnipeg qu’une semaine, Pantemis a eu le temps de constater qu’il se retrouvera dans un bon environnem­ent s’il y a une saison en 2020.

« J’étais très content quand je suis arrivé là-bas, je connaissai­s déjà l’entraîneur avec qui j’ai eu des camps nationaux.

« Il est venu me chercher à l’aéroport. Je connais aussi quelques joueurs dans l’équipe. Dès la première semaine, on a construit le début de notre fondation pour la saison. »

Il faut dire que le Valour héberge deux anciens membres de l’académie de l’impact, les défenseurs Raphaël Garcia et Yohan Le Bourhis.

INSPIRATIO­N

Même si le départ pour Winnipeg de Pantemis a coïncidé avec la mise sous contrat par l’impact du jeune gardien de 18 ans, Jonathan Sirois, Pantemis ne voit pas sa situation comme un recul.

Il préfère plutôt s’inspirer de son ami Maxime Crépeau, qui a fait un séjour d’une saison en USL pour ensuite voir sa carrière décoller.

« Je prends l’exemple de Maxime Crépeau. Il est allé en USL à Ottawa, il a bien performé, il a joué des matchs et il est devenu l’un des meilleurs gardiens de la MLS.

« C’est le genre de parcours que je recherche. J’ai besoin d’expérience et de jouer toutes les semaines. J’ai beaucoup appris à l’entraîneme­nt et je dois maintenant mettre cela en applicatio­n dans des situations de match. »

À DOMICILE

En attendant une éventuelle reprise des activités, Pantemis habite chez ses parents, à Kirkland.

« Je ne me rappelle pas la dernière fois où on s’est tous retrouvés pour manger ensemble tous les soirs de semaine. »

Il reste par ailleurs en contact avec le Valour afin de poursuivre son conditionn­ement physique.

« Malgré la période difficile, on est encore en contact. On a une réunion d’équipe trois fois par semaine par l’entremise de l’applicatio­n Zoom. »

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PHOTO D’ARCHIVES PIERRE-PAUL POULIN James Pantemis ignore si les portes de l’équipe canadienne seront encore ouvertes l’an prochain.
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