Le Journal de Quebec

Quelques pistes de solutions pour s’en sortir financière­ment

- VÉRONIQUE RACINE Agence QMI

Les pertes d’emploi et les baisses de revenu sont des conséquenc­es directes de la pandémie de COVID-19. Quand rien ne va plus financière­ment, voici des solutions qui nous sont proposées pour nous aider à garder la tête hors de l’eau.

« Ce qui est le plus classique, particuliè­rement dans la situation où l’on se trouve présenteme­nt avec la COVID-19, c’est d’être incapable de payer ses créanciers, de faire le prochain paiement du loyer, de l’hypothèque, ou du véhicule automobile », a expliqué hier Guylaine Houle, syndic autorisé en insolvabil­ité chez Pierre Roy & Associés, en entrevue dans le cadre de l’émission Le retour de Mario Dumont sur QUB radio.

ÉTAPE 1 : UN ARRANGEMEN­T

NON OFFICIEL AVEC LE CRÉANCIER

« Avec la COVID-19 [...] il y a un désir des institutio­ns financière­s de dire : “Écoutez, on va vous allouer des reports, appelez-nous, on est là pour vous aider” », a expliqué Mme Houle.

Cette solution consiste à « reporter les paiements » comme les hypothèque­s.

« Les gens pourraient reporter jusqu’à concurrenc­e de six mois leurs paiements hypothécai­res. La réalité à laquelle tout le monde doit penser, par contre, c’est que ce sont des reports. Éventuelle­ment, ces paiements devront être [faits]. »

ÉTAPE 2 : LE DÉPÔT VOLONTAIRE

Le dépôt volontaire est une demande qui peut être faite en ligne.

« C’est un remède provincial qui est établi selon le Code de procédure civile et c’est un programme de remboursem­ent qui suit des normes strictes. Il y a un remboursem­ent, il y a des taux d’intérêt, c’est le taux légal. Présenteme­nt, c’est 5 % ».

Par contre, il faut tenir compte des délais en raison de la fermeture des palais de justice en cette période de pandémie.

« La problémati­que c’est qu’une fois que la demande est complétée en ligne, on doit la faire parvenir par la poste au palais de justice qui va officielle­ment faire cette demande-là »

ÉTAPE 3 : LA PROPOSITIO­N DE CONSOMMATE­UR

« On arrive vraiment dans un processus qui fait partie de la Loi sur la faillite, mais ce n’est pas une faillite. C’est juste avant. On fait une offre à nos créanciers », a expliqué Mme Houle.

Un des avantages de la propositio­n de consommate­ur est que les intérêts « cessent de courir immédiatem­ent au moment où l’on dépose la propositio­n », en présumant que les créanciers l’acceptent. « C’est un processus qui est très populaire, je vous dirais, depuis la fin des années 2000, début des années 2010 », a ajouté Mme Houle.

ÉTAPE 4 : LA FAILLITE

Parfois, cette solution est « inévitable ».« C’est un méchant mot que plusieurs gens n’aiment pas entendre, mais ça peut apporter une solution [...] qui vous permettra de vous remettre dans une situation financière qui est très positive », a laissé tomber Guylaine Houle.

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