Quand la radinerie fait faire des conneries
Comme je ne parviens pas à me sortir de l’idée un événement désagréable vécu pendant la période des fêtes de fin d’année, je me décide à vous écrire pour avoir votre avis. Vous avez certainement déjà abordé dans votre Courrier le problème de l’échange de cadeaux auquel plusieurs personnes procèdent pendant cette période de réjouissances, mais je ne crois pas avoir jamais lu quelque chose qui ressemble à ce qui m’est arrivé cette année.
Pour Noël 2019, nous étions dix adultes à participer à un échange pour lequel chacun des participants avait établi sa liste de choix, dont le budget ne devait pas dépasser 80 $. On fait ça depuis quelques années dans notre groupe, et en général, tout se passe très bien.
Sauf que cette année, le frère de ma belle-fille qui avait pigé mon nom dans le pot commun m’a d’abord offert un livre figurant sur ma liste d’une valeur de 30 $ ainsi qu’un autre livre n’y figurant pas et que je n’aurais jamais choisi, soit Lait et miel de Rupi Kaur. C’était un très mauvais choix. Surtout un choix inapproprié pour la femme de 73 ans que je suis, veuve depuis 21 mois, qui plus est, offert à une fête de Noël où des enfants et des adolescents étaient présents. Un livre contenant certains dessins d’une grande vulgarité.
Je me suis sentie frustrée, lésée, et je suis encore furieuse du manque de tact de celui qui m’a offert ça. Le bon sens et l’intelligence voudraient que j’oublie le geste, mais j’ai du mal à me raisonner, car cet adulte de plus de 50 ans, très à l’aise par ailleurs, se montrait plutôt pingre en plus avec ce bouquin ne valant que 19,95 $.
Devrais-je lui retourner son cadeau ? Devrais-je lui écrire pour lui dire mon insatisfaction et mon malaise face à cette offense ? Devrais-je m’amuser de lui pour sa maladresse ? Comme j’apprécie vos réponses dans Le Journal, j’aimerais recevoir vos conseils en cette circonstance. Anonyme
Est-ce la teneur du livre ou encore son prix trop bas déboursé par un monsieur nanti qui vous choque dans cette affaire ? Car à vous lire, c’est difficile de se faire une idée juste de ce qui peut vous causer un désarroi d’une telle ampleur pour quelque chose qui, somme toute, est bénin.
Je pense que ce monsieur s’est laissé happer en librairie par un livre qui bénéficiait d’une présentation favorable et je cite : « Lait et miel est un recueil poétique que toutes les femmes devraient avoir sur leur table de nuit ou la table basse du salon ». Sans réfléchir plus loin que le bout de son nez et surtout, à moins qu’il ne soit un fieffé goujat, sans avoir pris le temps de le feuilleter.
Il a choisi ce livre pour se libérer au plus vite d’une tâche qui, on va se l’avouer, déplaît à bien du monde à chaque Noël. Pensez-vous que ce soit raisonnable qu’aussi longtemps après les faits, cela ruine votre vie à ce point ? En passant, la pensée du jour s’adresse à vous.
Je vous remercie d’avoir fait référence à l’association des grands-parents du Québec pour aider un grand-parent dans la tourmente de perdre l’accès à ses petits-enfants. Comme notre travail est encore peu connu, cela devrait nous aider dans la diffusion de notre mission.
Toutefois dans votre réponse, vous avez donné le numéro de notre ligne administrative de Montréal au lieu de celui de la ligne d’aide et d’information. Pourriez-vous apporter la correction ? Marie-josée Vaillancourt, coordonnatrice
Avec toutes mes excuses pour cette erreur. Je donne ici les numéros pour joindre votre Association, soit le 514-745-6110 pour la région de Montréal et le numéro sans frais pour le reste de la province 1-866745-6110.