Une crise qui chamboule une carrière
Aleksandra Wozniak ne voudrait pour rien au monde changer sa place avec les joueurs et les joueuses du circuit mondial qui sont plongés en pleine incertitude.
Les activités du tennis professionnel sont suspendues jusqu’au 13 juillet à cause de la pandémie, forçant les athlètes à trouver des manières originales pour s’entraîner à la maison en raison des mesures de confinement en vigueur un peu partout sur la planète. La semaine dernière, les dirigeants de L’ATP et de la WTA ont annoncé qu’ils étudiaient la possibilité de prolonger la saison 2020.
« Si c’était arrivé pendant que je jouais sur le circuit, ce ne serait pas facile. Tu es en mode attente. Quel genre de routine tu adoptes ? Les terrains des clubs intérieurs sont fermés, certains athlètes n’ont pas accès à un gym. Ils ne savent pas quand ils pourront se pousser à l’entraînement de nouveau.
« Mentalement, ça doit être très difficile. J’ai lu beaucoup sur le fait que les athlètes étaient frustrés que Roland-garros soit repoussé à l’automne sans avoir été consultés, mais la priorité, c’est la santé. C’est normal qu’ils n’aient pas été consultés [la situation] a un impact mondial. Tout le monde essaie de faire de son mieux », a confié Aleksandra Wozniak.
STATUT PRÉCAIRE
Cette pause forcée met en relief les disparités salariales qui existent sur la planète tennistique. Si les grands noms du sport empilent les millions de dollars grâce à leurs performances et à leurs ententes commerciales, c’est loin d’être le cas pour les joueurs de niveau inférieur qui doivent jouer régulièrement pour subvenir à leurs besoins.
En date du 9 mars, seules quatre joueuses avaient empoché plus d’un million de dollars depuis le début de la saison. À l’inverse, elles étaient 240 à avoir obtenu un revenu se chiffrant entre 5000 $ et 100 000 $, selon les données de la WTA.
« Il y a des commanditaires qui peuvent débarquer à cause de l’économie. Ça va rendre le travail difficile pour les [joueuses] top-200 et top-100. Ce n’est pas un temps facile pour les joueuses […] Ceux qui ont de la difficulté à payer leurs dépenses, certains vont y penser [s’ils continuent ou non]. »