Le Journal de Quebec

Une nouvelle vie bien remplie pour Aleksandra Wozniak

La retraite sied bien à l’ex-raquette qui embrasse le nouveau métier d’entraîneus­e

- ROBY ST-GELAIS

Depuis qu’elle a annoncé sa retraite en décembre 2018, Aleksandra Wozniak a des projets plein la tête. À travers son année de transition vers la « vraie vie » où elle dit s’être redécouver­te, l’ancienne joueuse de tennis a suivi les traces de son père Antoni en devenant entraîneus­e, une nouvelle carrière dans laquelle elle entend mettre son expérience au service des plus jeunes et des moins jeunes.

Wozniak a récemment atteint une étape supplément­aire dans son projet en obtenant la certificat­ion de niveau 3 de l’associatio­n canadienne des entraîneur­s après avoir rempli les exigences de Tennis Canada en la matière. Ce que ça signifie, notamment, c’est qu’elle pourra être nommée profession­nelle dans un club de tennis.

Confinée chez elle, à Laval, comme l’ensemble de la population québécoise en raison de la pandémie, Wozniak poursuit la préparatio­n de ses camps pour enfants et pour adultes qui doivent en principe avoir lieu du 20 au 26 juin, à Blainville, sa ville natale.

« À long terme, j’aimerais m’associer à un club de tennis pour y ouvrir mon académie et je veux donner le goût aux adultes de jouer au tennis. De plus, si j’ai l’occasion d’aider et de partager mon vécu avec un joueur ou une joueuse, je le ferai. Je ne dis pas que je partirais de janvier à novembre à temps plein, mais je serais ouverte », a indiqué l’ex-21e raquette mondiale en entrevue téléphoniq­ue avec Le Journal.

Aleksandra Wozniak, dont la carrière a été ralentie par une importante blessure à l’épaule droite, a été intronisée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers en août dernier. Quelques mois plus tard, en décembre, elle apprenait que la Ville de Blainville renommait les terrains du parc équestre en son honneur.

UNE ANNÉE RÉVÉLATRIC­E

Si certains athlètes ont dû vaincre le blues de la retraite, Wozniak a su bien adapter son agenda à sa nouvelle réalité pour éviter l’ennui. Pour elle, il n’était pas question de rester les bras croisés après que le tennis lui eut tant apporté. Et à 31 ans, elle pouvait aussi se dire que sa deuxième vie serait plus longue que sa précédente.

« Ç’a été une année [2019] à me redécouvri­r, dans quoi je suis bonne. Je suis devenue directrice marketing pour une entreprise de vêtements thérapeuti­ques [jusqu’en novembre dernier] et je me suis découvert des habiletés que je ne savais pas que j’avais. J’ai fait des tournées scolaires et j’ai été impliquée avec des fondations venant en aide aux enfants. Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ! » concède la Blainvillo­ise, qui a remporté un titre de la WTA en carrière.

La peur ne l’a d’ailleurs jamais envahie malgré l’inconnu qui se présentait devant elle.

« Je voulais relever des défis […] Toute ma vie était autour de mon sport, alors je voulais m’habituer vite à la vie et à une routine. Je n’avais pas peur, je dirais que j’étais plus excitée par les défis que la vie allait me présenter. »

DU MENTORAT

À travers ses nouveaux projets, Wozniak a aussi été invitée à participer au développem­ent de la jeune Ontarienne Jada Bui à la demande de ses parents à titre de consultant­e jusqu’à tout récemment. L’ancienne joueuse a chéri au plus haut point cette expérience. « Ses parents voulaient que je partage mon vécu et que je l’aide dans sa transition vers les profession­nelles. Ça me fait plaisir d’aider et de partager mon parcours, car je sais ce dont un athlète a besoin. J’aime ce rôle parce que je fais une différence. »

 ??  ?? En août dernier, Aleksandra Wozniak a été intronisée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers lors d’une cérémonie à Montréal. En mortaise, elle prend la pose lors de la réception de sa certificat­ion d’entraîneus­e de niveau 3 en mars dernier. Son père Antoni avait été son entraîneur pendant sa carrière. PHOTOS D’ARCHIVES, AGENCE QMI ET COURTOISIE
En août dernier, Aleksandra Wozniak a été intronisée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers lors d’une cérémonie à Montréal. En mortaise, elle prend la pose lors de la réception de sa certificat­ion d’entraîneus­e de niveau 3 en mars dernier. Son père Antoni avait été son entraîneur pendant sa carrière. PHOTOS D’ARCHIVES, AGENCE QMI ET COURTOISIE

Newspapers in French

Newspapers from Canada