Jamais deux sans trois pour Daniel Walcott
L’attaquant québécois est à nouveau le représentant du Crunch pour le prix Yanic-dupré
Depuis qu’il est haut comme trois pommes, Daniel
Walcott voit son entourage poser des gestes de générosité et d’engagement communautaire. Il ne faut pas se surprendre de voir l’attaquant québécois du Crunch de Syracuse tenter de reproduire le modèle familial.
Walcott est le représentant du Crunch pour la saison 2019-2020 pour le trophée Yanic-dupré, remis au joueur de la Ligue américaine qui s’est le plus démarqué par son engagement communautaire. C’est la troisième saison de suite qu’il reçoit cette mention, mais il n’a pas encore mis la main sur l’honneur.
Dans quelques jours il pourrait devenir le quatrième joueur québécois à le remporter après Denis Hamel (2007-2008), Josh Tordjman (2009-2010) et A.J. Greer (2016-2017) depuis sa première remise, en 1998. Comme ces trois récipiendaires, Walcott ne s’implique pas avec l’objectif de graver son nom sur ce trophée.
« Pour moi, de redonner à la communauté, c’est quelque chose de tellement facile à faire, a-t-il souligné lors d’une entrevue téléphonique avec Le Journal. J’aime cela aller dans les écoles et répondre aux questions des jeunes. Pour eux, c’est un moment incroyable. » Walcott se souvient très bien du moment où il a eu ce déclic. « Lorsque j’étais au primaire, la mère d’alexandre Burrows était la directrice de mon école, a-t-il expliqué. Je me souviens qu’alex était venu nous parler. J’étais impressionné par le fait qu’il revenait dans sa ville natale pour nous parler, même s’il en était à ses premières saisons dans la LNH.
« Cette visite est restée imprégnée à l’intérieur de moi. Je me suis toujours dit que si j’avais la chance de faire la même chose comme joueur de hockey, je le ferais. »
L’INFLUENCE DU CAPITAINE
Après avoir participé à plusieurs activités communautaires avec l’armada de Blainville-boisbriand, Walcott a poursuivi son boulot chez les pros.
« À mon année recrue dans la Ligue américaine, je jouais de façon sporadique, surtout au début de la saison. Le capitaine Mike Angelidis prenait souvent part à des trucs dans la communauté.
« Il me demandait souvent si ça me tentait de l’accompagner. J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes et j’ai constaté que le hockey était important dans notre région. »
Angelidis a quitté l’organisation du Crunch au terme de la saison 2015-2016. Walcott a repris son flambeau et il le porte bien haut.
L’an dernier, il est devenu membre des Grands Frères et des Grandes Soeurs de Syracuse. Il participe aux visites annuelles dans l’hôpital pour enfants Upstate Golisano et aux campagnes de financement de l’institution depuis plusieurs années. Walcott multiplie également ses visites dans les écoles pour y donner des conférences et répondre aux questions des élèves.
« À travers les entraînements et les matchs, on a le temps de le faire. Je me dis que si je peux toucher une seule personne, ce sera déjà ça de pris. »
LA COVID-19 NE L’ARRÊTE PAS
Depuis que l’épidémie de COVID-19 s’est installée aux États-unis, Walcott continue de contribuer, même en étant confiné. La responsable des médias du Crunch lui a remis les codes du compte Tik Tok de l’équipe.
« Je ne savais pas trop quoi faire pendant ma quarantaine. J’ai demandé à Megan (Cahill) de me donner les informations du compte. J’ai demandé à tous les joueurs de faire une vidéo alors qu’ils devaient sortir quelque chose d’étrange de leurs frigos.
« Ils ont tous embarqué. Je crois que c’est amusant pour nos partisans. Je voulais leur montrer qu’on est encore présents pour les divertir. »