ADAMS S’ACCROCHE À L’ESPOIR
Le quart des Alouettes se croise les doigts pour la saison 2020
Vernon Adams est comme un lion en cage. Le quart des Alouettes a hâte de savoir s’il disputera ou non sa saison 2020 dans la Ligue canadienne de football.
« À ce stade-ci, je ne sais pas à quel point j’ai bon espoir de jouer, a indiqué Adams lors d’une conférence vidéo, hier. On ne sait pas quand on recevra l’appel pour nous dire qu’on va jouer. »
Au cours des dernières semaines, la Ligue canadienne a repoussé le début de ses camps d’entraînement et le coup d’envoi de sa saison régulière en raison de la pandémie de COVID-19. Les plus récentes informations parlent d’une saison de neuf matchs qui pourrait commencer le 1er septembre.
« J’aime mieux quelques matchs que pas de saison du tout. Je n’aurais pas de problème avec une saison écourtée, pourvu que tout le monde soit en santé, a expliqué Adams. C’est ce que je fais dans la vie. Je veux jouer au football.
« Je veux donner un bon spectacle, marquer des touchés et participer à tout ce qui entoure un match. Je n’aurais aucun problème à ce qu’on soit testés sur une base régulière. Avec cette procédure, on s’assurerait que tout le monde serait en santé avant de sauter sur le terrain. »
Plusieurs observateurs parlent de la possibilité de présenter des matchs à huis clos. Cependant, dans la réalité économique de la LCF, ce serait difficile à réaliser. Toutes les équipes dépendent des revenus de la billetterie et des concessions pour boucler leur budget.
« Ce serait difficile de jouer sans la présence des spectateurs. Et d’un autre côté, ça pourrait être intéressant. Aucune équipe n’aurait l’avantage du terrain et tout ce qui compterait, ce serait les stratégies de la formation adverse. »
QUESTION D’ARGENT
Depuis le début de la crise, l’association des joueurs de la LCF et les autorités de la ligue ont discuté de différents scénarios qui pourraient être mis de l’avant. Henoc Muamba et John Bowman sont les deux représentants des Alouettes.
« Ils tentent d’obtenir une date de retour, mais ce n’est pas encore possible d’en avoir une, a souligné Adams. Tout ce que je peux faire, c’est de m’entraîner et de me tenir prêt pour cette journée. »
Les salaires des joueurs de la Ligue canadienne sont parmi les plus bas dans le sport professionnel. Plusieurs athlètes pourraient devoir gratter les fonds de tiroir, surtout qu’ils sont rémunérés sur une base hebdomadaire durant la saison régulière.
« C’est la première fois de ma vie que je ne vis pas d’une paye à l’autre, a précisé le pivot des Alouettes, qui a reçu un boni lors de la signature de son nouveau contrat. S’il n’y a pas de saison, je vais revenir à cette réalité alors qu’il n’y a pas d’emplois disponibles. Ça serait difficile. »
RÉNOS ET ENTRAÎNEMENT
Adams se tient occupé durant cette pause forcée. Durant les premiers jours de confinement, il a pris ses outils pour rénover son garage afin de le transformer en gymnase à sa résidence dans l’état de Washington.
« Je m’entraîne tous les jours, a souligné l’athlète âgé de 27 ans. Je fais de la course à pied pour garder la forme. Je me fais aussi des petits parcours avec des cônes.
« J’ai un filet conçu pour les quartsarrière. Par contre, ça peut devenir ennuyant à la longue. D’ailleurs, j’ai brisé ma lumière avec une mauvaise passe. »
À l’occasion, un de ses voisins vient capter ses passes dans la rue.
« On préserve la distanciation sociale de six pieds. Ça me permet de garder mon bras actif et de faire des passes avec une cible mobile. »
Pour ce qui est de ses coéquipiers, il communique avec eux quelques fois par semaine.
« On se fait des réunions de quarts toutes les semaines. Je parle aussi aux receveurs chaque semaine pour m’assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde sur certains aspects. J’ai aussi discuté avec quelques joueurs de ligne. »