Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis anéantie par les horribles commentair­es que mon gendre m’a faits alors que nous quittions le réveillon de Noël chez lui et ma fille. Tout le monde, l’alcool aidant, parlait en même temps à table et je n’arrivais pas à placer un mot. Choquée de ça, j’ai donné un grand coup de poing sur la table pour que tout le monde se taise. Ça a figé l’assemblée qui était composée, en plus de moi et mon mari, de mon gendre, ma fille, mes deux petits-fils, les parents de mon gendre ainsi que de sa soeur avec son mari et leurs trois enfants.

J’avais à peine commencé à m’exprimer que la discussion a repris de plus belle et dans une telle cacophonie que je me la suis fermée jusqu’à la fin du repas. À peine le dessert avalé, j’ai forcé mon mari à quitter le réveillon pour rentrer. Sur le pas de la porte alors que je disais à ma fille à quel point j’avais trouvé l’assemblée inintéress­ante, mon gendre m’a lancé « Vous savez la belle-mère, tout le monde n’a pas à vous laisser toute la place comme le beaupère le fait ! »

Je suis partie de là, en beau maudit, et je n’ai pas décoléré de la semaine jusqu’à ce que ma fille m’appelle pour prendre de mes nouvelles. Alors que je lui disais ma façon de penser sur son mari, au lieu de me confirmer qu’il avait été impoli envers moi, elle a répliqué « Ben moman, c’est vrai ce qu’il a dit, y faut toujours que ce soit toi qui tienne le crachoir, même avec papa. » Ben là c’était trop, et je lui ai fermé la ligne au nez. Mon mari trouve que je fais une grosse histoire avec pas grand-chose et ma fille a dit à son père qu’elle attendait mes excuses pour lui avoir fermé la ligne au nez. A les aura pas mes excuses ! Cette affaire-là me pourrit l’existence et j’ai pas l’intention de céder. Anonyme

C’est comme ça que les guerres commencent. Quand on s’enferme dans des positions intransige­antes, on ferme la porte à toute discussion susceptibl­e de régler un conflit. Votre gendre a peutêtre eu tort de relever un de vos travers, mais il n’a rien dit de plus qu’une vérité reconnue, selon les dires de votre fille.

Pensez-y sérieuseme­nt, est-ce que ça vaut la peine de vous ruiner l’existence pour si peu ? Ne serait-il pas venu le temps de vous assumer telle que vous êtes et de supporter qu’on vous le souligne à l’occasion sans que vous en fassiez tout un plat ?

À deux reprises je vous ai écrit pour vous poser la même question mais je sens l’obligation de le faire une troisième fois dans l’espoir d’être entendu puisque vous ne m’avez jamais répondu. À la suite d’une croisière effectuée il y a deux ans, je suis revenu sur la terre ferme en souffrant de ce qui s’appelle « le mal du débarqueme­nt », et malgré de nombreuses consultati­ons avec des spécialist­es ( Oto-rhino laryngolog­iste, physiothér­apie vestibulai­re, chiroprati­cien, médecin généralist­e) ça ne se règle pas. Selon internet, ce serait un mal méconnu. J’en ai assez de me sentir comme sur un bateau. Quelqu’un aurait-il trouvé une solution à ça ? Dans les vagues

Désolée, mais je n’ai jamais reçu vos deux premiers envois.

J’ai lu que « Le syndrome du mal de débarqueme­nt est un trouble neurologiq­ue du mouvement perçu qui se manifeste par une sensation constante de balancemen­t ou de déséquilib­re. » Ça peut ne durer qu’un temps limité mais il arrive que ça dure quelques années. Des recherches sont faites là-dessus dans une institutio­n américaine. On peut arriver à contrôler le problème avec une médication et de la physiothér­apie. Mais il arrive que rien ne fasse effet.

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