Le Journal de Quebec

Quel honneur pour l’ex-défenseur ?

- JONATHAN BERNIER – Avec la collaborat­ion de Jean-françois Chaumont

Que ce soit en raison de l’époque à laquelle il a joué ou de son tempéramen­t taciturne, Andreï Markov n’a pas nécessaire­ment été reconnu à sa juste valeur. La façon dont son associatio­n s’est terminée avec le Tricolore, à 10 matchs du symbolique plateau des 1000 rencontres, revêt un cachet plutôt triste.

Néanmoins, l’athlète de 41 ans est fier d’avoir porté l’uniforme du Canadien pendant la totalité de sa carrière dans la LNH. Voir son nom affiché en compagnie de ceux de Larry Robinson, Guy Lapointe et Serge Savard dans la colonne des défenseurs les plus productifs de l’histoire du Canadien revêt un cachet particulie­r à ses yeux.

DANS UN CLUB SÉLECT

Lorsqu’on lui rappelle qu’il occupe le deuxième rang pour les points (premier pour ceux récoltés en supériorit­é numérique) et le troisième rang des buteurs chez les défenseurs de l’équipe, on sent une certaine fierté à l’autre bout du fil.

« C’est spécial d’être sur cette liste. C’est gratifiant de voir son nom inscrit à côté de ceux des légendes de l’équipe. Ils ont tous gagné quelques coupes Stanley… ce que je n’ai pas fait », a indiqué Markov, joint à Voskresens­k, en banlieue de Moscou.

Évidemment, avec la pandémie qui paralyse le monde entier, tuant des dizaines de milliers de personnes, l’heure n’est pas aux célébratio­ns. Toutefois, un jour, la vie reprendra son cours. À ce moment, le temps sera venu d’honorer la carrière du défenseur.

« J’espère que le Canadien lui fera une soirée spéciale. Il le mériterait tellement, a lancé Patrice Brisebois, complice du premier but de

Markov dans la LNH. Il a adoré jouer à Montréal, il portait ce chandail avec fierté. »

DANS LES HAUTEURS

Parlant d’uniforme, certains anciens coéquipier­s vont même plus loin que la simple soirée hommage.

« Son numéro 79 pourrait être retiré, a soutenu José Théodore. Dans les prochains standards, il le mériterait. Tu ne peux plus dire qu’un joueur doit avoir gagné trois ou quatre fois la coupe Stanley avec le CH ».

De par son caractère, Markov n’est pas du genre à attendre les honneurs ou espérer les éloges. Toutefois, il admet que ça lui ferait un petit velours.

« Ce n’est pas à moi de décider. Par contre, si l’organisati­on croit que je mérite un honneur semblable (un hommage), ça me fera plaisir d’y assister », a-t-il soutenu.

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