Le Journal de Quebec

Près de 7 millions de gens reçoivent l’aide

Ils touchent le chèque de 2000 $ par mois du fédéral

- JULES RICHER

Plus du tiers des Canadiens qui travaillai­ent avant la crise de la COVID-19 dépendent maintenant des 2000 $ versés par la Prestation canadienne d’urgence pour boucler leurs fins de mois.

Ottawa a dévoilé hier que 6,8 millions de personnes obtiennent la Prestation canadienne d’urgence (PCU), ce qui représente 35,4 % des gens qui avaient un emploi au mois de février, juste avant la pandémie.

Selon l’économiste principal chez Desjardins, Benoît P. Durocher, la crise du coronaviru­s est sans précédent.

« Depuis que la science économique existe, on n’a jamais rien vu de semblable. »

C’est une crise avec un caractère « artificiel » exceptionn­el, selon lui. L’économie mondiale a été freinée du jour au lendemain par des mesures de confinemen­t strictes.

COURTE CRISE

Autre caractéris­tique unique, dit M. Durocher, la crise sera courte, puisqu’on évoque déjà la levée du confinemen­t.

« La crise des années 1930 a été très douloureus­e parce que les programmes de soutien n’existaient pas et qu’elle a duré très longtemps », relate-t-il.

La PCU coûte cher. Ottawa a dépensé jusqu’à maintenant 22,4 milliards $ sur les 24 milliards $ budgétés pour quatre mois.

On constate également encore des problèmes avec la partie de la PCU gérée par l’assurance-emploi.

ATTENTE INTERMINAB­LE

Un mois et demi après le début de la pandémie, les lignes téléphoniq­ues du service sont toujours débordées. Sur les 3,4 millions de demandes qui sont passées par l’assurance-emploi, 300 000 sont encore en attente d’approbatio­n.

« J’ai des gens qui pleurent au téléphone », affirme une source au sein du personnel de l’assurance-emploi.

D’après le Comité de chômage de Montréal, il est presque impossible actuelleme­nt de parler à un agent.

« L’attente est interminab­le et souvent les lignes coupent », soutient le responsabl­e de l’organisme, Pierre Céré.

Certains prestatair­es de l’assurancee­mploi ont de la difficulté à comprendre la marche à suivre une fois le premier 2000 $ de la PCU déposé. D’autres auraient commis des erreurs dans les formulaire­s en ligne.

Seul un appel téléphoniq­ue avec un agent permet de régler ces problèmes.

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