Les Québécois prêts à le porter
Ils sont cependant nombreux à croire qu’un couvre-visage ne peut les protéger contre la COVID-19
Même s’ils croient pour la plupart que le masque ne peut pas les protéger de la maladie à coronavirus, 7 Québécois sur 10 sont prêts à en porter un quand ils sortent de chez eux.
C’est le constat qui ressort d’un sondage express effectué le 21 avril par la firme Léger. Le sondeur a demandé à 501 Québécois s’ils estimaient que le port du masque pouvait les protéger de la COVID-19.
Une courte majorité estime que cet outil n’est pas en mesure de les prémunir contre le virus contagieux. En effet, 52 % ont répondu non à cette question.
DANS L’ATTENTE DES DIRECTIVES
En revanche, près des trois quarts des sondés ont indiqué qu’ils étaient prêts à le porter quand ils s’aventurent à l’extérieur de leur domicile.
Selon le président de Léger, Jean-marc Léger, c’est un nombre significatif.
« Les gens sont prêts. Ils attendent les directives. » Hier, le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, a recommandé le port du masque quand le maintien de la distance de 2 m n’est pas possible, mais a répété que « ça ne vous protège pas ».
Après des mois de messages martelés sur la dangerosité de la maladie, les gens ont peur.
« Il y a une crainte de sortir de la maison, d’aller à l’épicerie, d’aller dehors. Donc les gens cherchent des solutions. [...] Il y a un aspect très psychologique derrière tout ça. Les gens se sentent impuissants face au virus », estime-t-il.
Il faudra donc s’habituer, prévient le sondeur. « C’est tout nouveau, le phénomène du masque. [...] Actuellement, c’est une personne sur huit qui le porte au Québec. Mais ça va augmenter de façon considérable. Les gens vont s’habituer au cours des prochaines semaines. On va en voir de plus en plus de masques, partout. »
FEMMES, AÎNÉS ET MONTRÉALAIS
« Il y a trois clientèles, particulièrement, qui sont prêtes à porter le masque. Les femmes, les gens plus âgés et les Montréalais », révèle également M. Léger.
On note cependant une contradiction, puisque les autorités répètent depuis des semaines que le masque ne garantit pas de protection.
Tout au plus protège-t-il les autres si on le porte et qu’on a des symptômes. Quand même, 4 personnes sur 10 estiment que le masque peut les protéger.
« Le masque accompagne les consignes qui sont données. Mais des fois, ça peut donner une fausse sécurité à la personne qui le porte », a commenté M. Léger.
Parmi les Québécois qui se croient protégés grâce au port du masque, une écrasante majorité se disent prêts à le porter, soit 91 %.