Enfin, on pédale !
En confinement avec des fourmis dans les jambes, l’envie de pédaler s’est fait ressentir plus tôt ce printemps. Bonne nouvelle ! La saison du vélo, certes différente en raison des normes sanitaires en vigueur, est à nos portes.
« Le nettoyage des bandes et des pistes cyclables est en cours », a récemment annoncé la Ville de Québec, qui procédera au marquage des voies cyclables « dès que la température atteindra au moins 10 °C la nuit ».
Certains travaux prioritaires seront réalisés en vue de l’ouverture graduelle du réseau comptant au total 362 km, auxquels « 20 km de liens cyclables seront ajoutés ou bonifiés » cette année.
Du côté de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC), on « a bon espoir de tenir un calendrier d’événements intéressant », malgré les bouleversements qu’entraîne la COVID-19, soutient son directeur général, Louis Barbeau. « Je suis persuadé qu’il y aura une saison, reste à savoir quelle ampleur elle aura ».
La situation actuelle pourrait aussi encourager l’utilisation du vélo comme mode de déplacement actif, notamment « avec l’approche des beaux jours et la crainte de la proximité dans les transports en commun », estime Magali Bebronne, chargée de programmes en transport actif chez Vélo-québec.
Et puisque les vacances se dérouleront vraisemblablement au Québec cet été, pourquoi ne pas découvrir les régions sur deux roues ?
Quelle que soit la raison qui vous poussera à pédaler cet été, voici trois conseils à suivre en ce temps de crise sanitaire.
1. DISTANCIATION
« Ce n’est pas le temps d’aller rouler en peloton », prévient Mme Bebronne. La distanciation de deux mètres doit être respectée. La FQSC privilégie même un écart de cinq mètres lorsqu’on pédale derrière un cycliste, « pas tant en raison des gouttelettes, mais parce que deux mètres de distance laissent très peu de temps de réaction s’il arrive quoi que ce soit », explique M. Barbeau.
2. AUTONOMIE
Prévoir tout le matériel de réparation nécessaire en cas de crevaison ou de bris mécanique ainsi que des collations et de l’eau en quantité suffisante permet d’être autonome, sans devoir se rendre au dépanneur ou en boutique. S’assurer de « respecter les régions confinées » et se renseigner sur l’ouverture ou la fermeture des sentiers, cela fait aussi partie d’une bonne planification, énumère Mme Bebronne.
3. PRUDENCE
Pour les athlètes qui veulent s’entraîner à l’extérieur, M. Barbeau conseille de faire preuve de prudence. C’est-à-dire, rouler à proximité de la maison, une fois par jour plutôt que deux, sur une route que l’on connaît bien, dont la chaussée est en bonne condition. « Ce qu’on veut, c’est réduire au minimum les risques de chute, pour éviter d’aller à l’hôpital en contexte de pandémie », dit-il.