Une étrange épicerie peuplée de personnages bizarres sur tv5unis.ca
La web-série Meilleur avant/ débute avec un moment assez hallucinant où une femme prend un contenant de levure instantanée sur une tablette d’épicerie. Hallucinant, parce que la séquence a été tournée l’automne dernier. Bien avant que cette poudre magique devienne rarissime.
Avec cette mode de faire du pain à la maison, depuis le début de la période de confinement, la levure est devenue parfois difficile à trouver.
Laura Bergeron et Maxime Robin éclatent de rire. La web-série de fiction sur laquelle ils ont travaillé durant cinq ans vient d’atterrir sur le portail de tv5unis. ca. Cette coïncidence, comme celle sur l’importance de se laver les mains, est un peu surréaliste.
Meilleur avant/ est une série de sept épisodes, qui s’intéresse à la faune de nuit d’une épicerie. Elle met en vedette Nico Racicot, Luc Boucher, Larissa Corriveau, Eleonore Loiselle, Gardy Telus, Caroline Fe et Guillaume Lambert.
« On a fait une projection sur Zoom, la semaine dernière, pour leur montrer la série et on a tous constaté la présence de choses qui passaient un peu inaperçues, mais qui, maintenant, prennent un sens complètement différent », a fait remarquer Laura Bergeron, diplômée de la Toronto Film School, lors d’un entretien téléphonique.
TOURNAGE DE NUIT
Meilleur avant/ raconte l’histoire de Fred, un étudiant en philosophie, qui accepte un emploi de concierge pour le quart de nuit d’une épicerie 24 heures. Il se retrouve dans un monde étrange et peuplé de personnages bizarres.
« C’est un gars qui est habitué avec les idées et la métaphysique et qui n’est pas très à l’aise avec la moppe. Il ne sait pas trop, au début, comment être avec ses collègues qui sont très étranges. Il va réaliser qu’il ne peut pas se placer au-dessus des autres et qu’il a quelque chose à apprendre de cette expérience », a expliqué l’acteur, auteur et metteur en scène Maxime Robin.
La série a été tournée dans un dépanneur à Keswick, une petite ville située à une heure au nord de Toronto, sur le bord du lac Simcoe. Une épicerie indépendante et un peu hors du temps.
« Ce fut toute une aventure de trouver un endroit pour le tournage. Les propriétaires ne nous connaissaient pas et ils ont été extrêmement généreux. Ils ont accepté même si on n’avait pas une grosse compensation à leur offrir. On leur a expliqué que c’était notre premier gros projet et on a réussi à les convaincre. On a tourné entre 20 h et 7 h le matin », a mentionné Laura Bergeron.