Le Journal de Quebec

Bombardier joue sa survie, selon un expert

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AGENCE QMI | Le couperet est tombé hier chez Bombardier Aviation, qui compte abolir près de 2500 emplois, dont 1500 au Québec, en raison du ralentisse­ment provoqué par la pandémie de COVID-19. Il en va de la survie de l’entreprise, estime un expert.

Bombardier justifie ces licencieme­nts massifs par la chute de la demande pour les avions d’affaires.

« Les géants Boeing, Airbus et Embraer sont dans un marasme, Bombardier aussi », a dit Mehran Ebrahimi, professeur en sciences de la gestion à L’UQAM et spécialist­e en aéronautiq­ue.

SAUVER LEUR EXPERTISE

Selon lui, Bombardier n’avait pas le choix de procéder aux 2500 coupes. Les licencieme­nts du fleuron québécois sont moindres que chez les autres avionneurs, soutient-il.

« La question n’est pas de dégager des profits pour les donner aux actionnair­es, c’est une question de survie pour ne pas perdre le coeur de leur savoir, de leur expertise », a fait valoir le professeur Ebrahimi.

Les 17 millions $ qu’a empochés Alain Bellemare qui a quitté la direction de Bombardier en mars dernier et le 1,3 milliard $ qui a été mis par le gouverneme­nt du Québec dans l’entreprise passent mal dans la population.

« Le regard est beaucoup trop négatif sur Bombardier. Des erreurs monumental­es de primes injustifié­es ont été commises, mais l’entreprise a eu l’audace d’innover dans son secteur et est en avance sur ses concurrent­s. (...) Et sa valeur n’est pas tombée à zéro », a mentionné Mehran Ebrahimi.

LEADERSHIP DE MARTEL

Bombardier a choisi l’ancien PDG d’hydro-québec, Éric Martel, pour assurer la destinée de l’entreprise. M. Ebrahimi a confiance en ces capacités.

« Éric Martel a une connaissan­ce fine de Bombardier. C’est un excellent directeur d’usine. Il sait comment mobiliser ses gens. Il est la bonne personne pour les enjeux qui attendent Bombardier. C’est un bon choix de l’avoir nommé PDG », a dit le spécialist­e en aviation.

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