« Lente récupération » de l’emploi au Canada
AGENCE QMI | Au Canada, le taux de chômage s’est établi à 13,7 % en mai, soit le taux le plus élevé depuis 1976, année où des données comparables ont commencé à être publiées.
« En février, avant la crise économique liée à la COVID-19, le taux de chômage était de 5,6 %. Il a ensuite augmenté pour passer à 7,8 % en mars et à 13,0 % en avril », a-t-on indiqué.
Cette progression s’explique par une hausse du taux d’activité alors que plusieurs travailleurs sont redevenus actifs au sein du marché du travail, a mentionné l’économiste Benoit P. Durocher de Desjardins.
Il estime que la récupération du marché du travail pourrait être lente et graduelle.
« La création de 289 600 emplois en mai ne compense qu’une faible proportion des 3 004 500 postes perdus en mars et en avril », a-t-il indiqué dans une note.
M. Durocher croit que « les résultats sont évidemment une bonne nouvelle pour l’économie canadienne ».
TAUX AJUSTÉ DE 19,6 %
Statistique Canada a précisé que
« si l’on inclut les personnes qui voulaient travailler, mais qui n’ont pas cherché d’emploi, sans distinguer quand ces personnes ont travaillé pour la dernière fois, on obtient un taux de chômage ajusté de 19,6 % en mai, ce qui est inchangé par rapport à avril ».
Pour sa part, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) a soutenu que plusieurs données demeurent inquiétantes, et confirment la nécessité des programmes de soutien de revenu, comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), et de sa prolongation pour ceux et celles qui ne pourront pas avoir accès à l’assurance-emploi, et sans occasion de travailler.