Le déconfinement, c'est bon pour le moral
Après une chute de l’humeur au début de la crise, l’espoir d’un Québec « comme avant » redonne de la vigueur
Après avoir atteint le fond du baril en termes d’humeur en avril, les Québécois ont repris du poil de la bête au mois de mai. Une bonne humeur qui coïncide avec la fin graduelle du confinement et l’arrivée du temps chaud.
Il n’y a pas à dire, le début du confinement a jeté une douche froide sur les Québécois au mois de mars, selon l’analyse de l’indice d’humeur au Québec de la firme Léger.
Alors qu’on se dirigeait vers le troisième mois le plus heureux depuis la création de l’indice en 2018 à 69,6 (sur 100), les mesures du gouvernement Legault ont fait chuter l’indice à 65.
Le taux n’était jamais descendu aussi rapidement auparavant.
AU BOUT DU ROULEAU
Puis, en avril, la mauvaise humeur a atteint son paroxysme avec un indice de 64,7, la donnée la plus basse jamais enregistrée par la firme.
« La crise, et surtout le confinement, a une incidence majeure dans l’état d’esprit des gens. Nos données montrent qu’il y a un sentiment d’insécurité plus grand, que la sérénité est perturbée et que le sentiment de liberté est moins fort », précise Pierre Côté, créateur de l’indice d’humeur et de l’indice de bonheur de la firme Léger.
DE L’ESPOIR
La pression a toutefois commencé à retomber en mai, alors que le gouvernement Legault amorçait la phase 1 du déconfinement graduel de la province. Dès lors, l’indice a grimpé de 2,3 points.
« Les gens commencent à avoir plus d’espoir, ils se préparent à un éventuel retour à la normale, et, bien sûr, c’est bon pour le moral », explique celui qui est aussi directeur de recherche chez Léger.
Selon M. Côté, la pandémie de COVID-19 est désormais intimement liée avec le comportement de la population.
Les prochaines décisions qui seront prises relativement à la crise auront donc un impact considérable dans l’évolution de l’humeur des gens dans les mois à venir.