Le Journal de Quebec

Un virage technologi­que qui va révolution­ner la constructi­on

- SYLVIE LEMIEUX

Mechasys a fait son pivot avant la crise, mais c’est aujourd’hui que ses dirigeants réalisent à quel point cette décision les met en excellente position pour donner une impulsion à leur entreprise.

De fabricants de murs préfabriqu­és, Mechasys s’est transformé­e en entreprise technologi­que en mettant au point un système de projection laser qui affiche les plans de constructi­on à l’échelle réelle sur les chantiers.

Plus besoin de sortir le ruban à mesurer et la ligne de craie pour positionne­r les différents éléments, tels que matériaux, cloisons, systèmes mécaniques, etc.

« À force de discuter avec les clients, on s’est rendu compte que c’était un véritable enjeu pour les entreprene­urs. Notre technologi­e permet de projeter les plans informatis­és à partir d’une tablette. Il ne reste plus qu’à tracer de manière précise en suivant les faisceaux laser. C’est une étape cruciale du projet de constructi­on qui s’en trouve simplifiée », explique William St-pierre, président et cofondateu­r de la jeune pousse fondée en 2018.

L’industrie de la constructi­on accuse un important retard sur le plan technologi­que, mais elle est mûre plus que jamais à prendre le virage, selon l’entreprene­ur.

« Durant l’arrêt forcé des chantiers, les entreprene­urs ont utilisé les outils de travail à distance. Ils ont aussi réfléchi davantage à des solutions pour améliorer leur productivi­té. Les barrières sont en train de tomber », croit-il.

CAPITAL DE RISQUE

Un autre indice que le marché est prêt : « Il y a une augmentati­on de l’investisse­ment en capital de risque pour les technologi­es de la constructi­on. Cela favorise l’innovation et l’utilisatio­n de la robotique, de logiciels avancés et d’outils de gestion. D’ici 2030, l’industrie ne sera plus la même », prédit-il.

Mechasys a d’ailleurs conclu un financemen­t de 700 000 $ US en février dernier avec des capital-risqueurs américains.

Lui et son équipe ont profité des dernières semaines pour apporter quelques améliorati­ons à leur technologi­e baptisée Framr, qui est en phase de pré-commercial­isation.

Les commandes affluent déjà, en augmentati­on depuis les dernières semaines.

« On reçoit des demandes d’entreprise­s d’ici, mais aussi des États-unis, d’europe et du Japon, précise M. St-pierre. L’industrie de la constructi­on à l’échelle mondiale a besoin d’améliorer sa productivi­té. On est bien positionné pour l’aider à accélérer le virage technologi­que. »

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PHOTOS COURTOISIE Charles Ha, William St-pierre et Jonathan Lefebvre, les trois associés de Mechasys, une entreprise qui a mis au point un système de projection laser affichant les plans de constructi­on à l’échelle réelle sur les chantiers.

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