Ils se retrouvent après 50 ans de séparation
Un frère et une soeur ont vécu des retrouvailles émouvantes
AGENCE QMI | Parfaits inconnus avant la pandémie de COVID-19, un frère et une soeur se sont retrouvés pour la première fois en 50 ans hier à Trois-rivières.
Aujourd’hui âgé de 52 ans, Carlo Gagnon a cherché en vain sa soeur biologique pendant plusieurs années.
L’homme qui habite Québec a perdu sa mère alors qu’il n’avait que six ans. Et ce n’est qu’une fois qu’il est devenu adulte qu’il a appris qu’il avait une soeur aînée.
Comme le hasard fait bien les choses, c’est plutôt Danielle Carignan, aujourd’hui âgée de 53 ans, qui a retrouvé son frère.
« Pendant la [pandémie], on s’est retrouvés. On discute ensemble depuis... ça fait déjà deux mois, pratiquement, qu’on discute presque tous les jours », a confié Carlo Gagnon, le ton fébrile, avant cette grande rencontre en personne.
Comme Danielle Carignan habite
Boisbriand, en banlieue de Montréal, ils se sont donné rendez-vous à mi-chemin, dans un parc de Trois-rivières.
UN AIR DE FAMILLE
De son propre aveu, Carlo Gagnon était nerveux, au point où ses jambes en tremblaient.
« D’habitude, la nervosité, ce n’est pas moi qui l’ai. Mais là, je l’ai un petit peu », a-t-il dit avant le grand moment.
C’est sans hésiter que les deux se sont finalement serrés dans leurs bras au moment des retrouvailles. Au loin, Danielle Carignan avait déjà reconnu son frère, tandis que M. Gagnon reconnaissait déjà la démarche de ses tantes en voyant sa soeur.
« Je suis encore sur les nerfs un petit peu. Mes jambes shakent !»a indiqué Mme Carignan après coup.
« Je n’ai pas de mots, je ne suis pas capable de mettre des mots. C’est tellement un sentiment agréable, le fun », a enchaîné Carlo Gagnon.
Si les retrouvailles ont pu avoir lieu hier, c’est en raison de la modification de la loi québécoise qui permet aux enfants adoptés de retrouver leurs parents biologiques.
« J’ai pu avoir le nom de notre mère. Puis là, bien, mon amie, elle a tout cherché l’avis de décès... Puis là, on a trouvé les frères, les soeurs », a exprimé l’aînée.
DÉCOUVERTE ÉTONNANTE
C’est une amie de Mme Carignan qui a d’abord découvert qu’elle avait un frère.
« Il était marqué : “Elle laisse dans le deuil son fils Carlo.” Donc là, mon amie a dit : “T’as un frère !” J’ai dit : “Bien non, ça ne se peut pas ! Ils m’ont dit que non !” Elle dit : “Oui, oui, t’as un frère ! Il est bien marqué.” », a-t-elle décrit.
Sans aucun doute, le frère et la soeur voudront rattraper le temps perdu.
« Ma soeur, je suis content de l’avoir retrouvée. C’est le fun », a lancé Carlo Gagnon, le timbre émotif.