Élève du secondaire au front à temps plein
La finissante de 17 ans et future infirmière militaire prête main-forte dans un CHSLD de la Montérégie
Une jeune finissante de 17 ans travaille à temps plein dans un CHSLD de Saint-hyacinthe en plus de mettre les bouchés doubles pour terminer à distance ses études secondaires.
« Nous sommes vraiment fiers [d’ariane], c’est pas tous les jeunes qui se sont investis à ce point-là pendant la crise. Elle a de belles valeurs et elle a à coeur le bien-être de ses résidents. Elle adore ça, et on le sent », soutient la mère de la finissante, Julie Vallée.
Depuis le 17 avril, Ariane Vallée-guérin travaille à temps plein au Centre d’hébergement de l’hôtel-dieu-de-saint-hyacinthe, où elle s’occupe de ses résidents, le coeur sur la main.
Là-bas, elle se consacre à nourrir les bénéficiaires et à répondre à leurs besoins, tout en aidant les préposés dans leurs tâches quotidiennes.
« Je m’en vais en soins infirmiers au cégep de Saint-hyacinthe cet automne, explique la finissante. Mon frère est préposé aux bénéficiaires aussi, donc il m’a conseillé de commencer tout de suite, puisque l’emploi que j’ai ne nécessitait pas d’études supplémentaires. »
« TRÈS FIERS »
Décrite comme une jeune femme très empathique, la future infirmière fait tout pour apaiser les résidents en cette période plus difficile, allant même jusqu’à chanter et danser avec eux pour remettre un sourire sur leur visage, ajoute sa mère.
« Elle sort toujours du travail en disant “j’ai fait du bien à des gens”. Avant de travailler là, elle avait une certaine réticence et elle avait peur de ne pas être à l’aise, mais elle est tombée dans ça, et c’est le fun de la voir », continue-t-elle, fière de sa fille.
Ariane Vallée-guérin rêve de devenir infirmière militaire pour les Forces armées canadiennes, pour pouvoir continuer à se dépasser tous les jours.
UN DÉFI
« C’est surtout le fait que ce n’est pas dans un milieu hospitalier qui fait que c’est différent et challengeant de pratiquer ce métier. C’est un gros défi personnel. [...] J’aime ça aider les gens et être là pour eux », explique-t-elle.
En parallèle, la jeune femme termine ses études secondaires à l’école Saint-joseph de Saint-hyacinthe à raison de cinq jours par semaine.
« Ça fait des grosses semaines pour moi », dit-elle en riant.
Heureusement, ses professeurs se sont montrés compréhensifs à sa cause, et l’encouragent à continuer.
« Ils étaient très fiers de moi, de travailler comme ça dans le milieu de la santé, et ils m’ont tous supportée pour que je continue. La majorité a fait des capsules vidéo pour rattraper les cours, et ils ont mis beaucoup de ressources à ma disposition », soutient-elle.