Le Journal de Quebec

L’attitude d’un avocat qualifiée de rétrograde

- AMÉLIE ST-YVES

Un avocat membre du conseil d’administra­tion (CA) de la Fabrique de la paroisse Notre-dame de Montréal a usé d’attitudes et de comporteme­nts « agressants, rétrograde­s et humiliants » envers une ancienne présidente-directrice générale injustemen­t congédiée, selon le tribunal.

La relation entre Manon Blanchette et Me Pierre Baribeau n’en était qu’à ses balbutieme­nts quand, en entrevue d’embauche pour le poste de PDG de la Fabrique, il lui a demandé si son mari pouvait l’aider dans ses fonctions.

Lors d’un procès pour congédieme­nt abusif, il a tenté de convaincre le tribunal qu’il ne s’agissait que d’une plaisanter­ie, mais le juge de la Cour supérieure Bernard Synnott ne l’a pas cru.

Manon Blanchette, veuve de Pierre Péladeau et mère de l’actionnair­e de Québecor Jean B. Péladeau, a tout de même accepté les fonctions. La relation a continué de s’envenimer.

« Se décrivant comme la courroie de transmissi­on entre Blanchette et le CA […] il ajoute de façon rétrograde qu’elle est sous surveillan­ce par un groupe d’hommes ainsi que par le clergé », indique le juge dans la décision de 69 pages rendue le 5 juin.

Reste que l’avocat de la firme Laverly n’a pas été condamné dans le présent dossier, « puisque les gestes posés l’ont tous été au nom de la Fabrique, qui l’a laissé faire », souligne le juge.

MOMENT FACTORY

Une des raisons évoquées pour le congédieme­nt de Mme Blanchette est la gestion erratique du spectacle Aura, une production de Moment Factory.

Or, cette dernière n’a été saisie du dossier qu’après un échec de plusieurs mois du chargé de projet.

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