Des stations de trottinettes québécoises à Paris
Poitras Industries sera au coeur de ces conceptions
L’innovation québécoise sera présente dans les nouvelles stations pour trottinettes qui seront bientôt déployées à Paris pour remédier à leur problème d’abandon dans la capitale française.
Poitras Industries a été retenue par la jeune entreprise américaine Charge pour construire et participer à la conception des nouvelles stations pour garer et recharger les trottinettes. Cette innovation devrait permettre du même coup de régler le problème de leur abandon un peu partout dans les rues de la ville.
« On a fabriqué toutes les composantes en métal des stations de recharge pour les trottinettes électriques », a mentionné avec fierté Guillaume W. Chabot, président.
Les utilisateurs qui rapporteront leur trottinette électrique à la station auront droit à une réduction du prix de leur course. Pour les opérateurs, les coûts de logistique seront plus compétitifs puisqu’ils devaient payer des individus pour ramasser les trottinettes en location et leur faire charger à domicile.
ÉTAPE CRUCIALE
Le partenariat d’affaires entre Poitras Industries et Charge remonte à un an. Pour la jeune entreprise, Paris est une étape cruciale, car l’aventure là-bas pourrait ouvrir la porte sur un lucratif marché.
Dans un premier temps, Poitras Industries a fabriqué 250 stations sur un potentiel de 900 emplacements disponibles uniquement à Paris.
« Charge est en discussions également avec d’autres villes. Le premier déploiement est prévu à Paris pour le 15 juin », a ajouté M. Chabot.
Une station permet de recharger douze trottinettes à la fois. Poitras Industries est impatiente de participer au déploiement de cette innovation d’autant plus qu’elle a contribué à sa conception. L’entreprise de Québec possède déjà une expertise dans le domaine puisqu’elle a déjà collaboré avec BIXI et PBSC.
« C’est la raison principale pourquoi Charge a fait affaire avec nous. On a développé une expertise au fil des ans. On voit un énorme marché. Il y a plusieurs villes qui sont découragées de voir les trottinettes traîner partout. C’est un peu l’anarchie. Les stations viennent régler ce problème-là », a-t-il ajouté.
La fabrication des 250 premières stations a généré du travail pendant trois mois. Malgré la COVID-19, l’entreprise de Québec a été en mesure de poursuivre ses activités, tout en diminuant le rythme durant la période de confinement.
Poitras Industries, qui se spécialise entre autres dans le mobilier urbain et les projets architecturaux, travaille présentement à réaliser des contrats du côté de Winnipeg et de New York, où elle a obtenu un contrat de 4 M$ au cours des derniers jours.
« On est content, car on croyait faire face à un ralentissement, mais les affaires reprennent à New York aussi. C’est une bonne nouvelle », a ajouté M. Chabot.