Plus de 400 000 victimes de la pandémie
PARIS | (AFP) La pandémie de coronavirus a dépassé hier le seuil des 400 000 morts dans le monde, continuant de progresser de manière fulgurante dans les pays d’amérique latine, auxquels le pape François a exprimé sa compassion.
Hier, lors de sa traditionnelle prière de l’angelus depuis ses appartements pontificaux dominant la place Saint-pierre, où se trouvaient des centaines de fidèles, le chef de l’église catholique, né à Buenos Aires, a appelé à la prudence face au virus.
« Votre présence sur cette place est le signe que la phase aiguë de l’épidémie est surmontée en Italie, mais soyez prudents, ne criez pas victoire trop tôt », a mis en garde le pape.
La pandémie de coronavirus a fait plus de 400 000 morts dans le monde depuis son apparition en Chine, en décembre, un nombre qui a doublé en un mois et demi, selon un bilan établi par L’AFP à partir de sources officielles, hier.
AU BORD DU GOUFFRE
La propagation du virus s’est accélérée en Amérique latine. Au Pérou, deuxième pays du continent le plus touché derrière le Brésil, le système hospitalier est au bord de l’effondrement, notamment à cause du manque d’oxygène.
« Soyez prudents, ce n’est pas le moment de tomber malade. Aujourd’hui, encore moins qu’avant [...], car notre système de santé est très impacté », a déclaré le ministre de la Santé, Victor Zamora, alors que le chiffre officiel des morts est de 5301 et que 9500 personnes sont hospitalisées.
Malgré cela, le site inca du Machu Picchu, joyau touristique du pays, se prépare à rouvrir le 1er juillet.
Il en va de même au Brésil, troisième pays le plus endeuillé au monde (35 930 morts), derrière les États-unis et le Royaume-uni : le gouverneur de Rio de Janeiro a annoncé l’assouplissement à partir de samedi des mesures de confinement.
En Europe et en Afrique du Nord, la vie reprend aussi ses droits. La levée des restrictions s’est poursuivie samedi en France, où l’épidémie est désormais « contrôlée », selon les autorités sanitaires.