La géolocalisation prend du galon grâce à la pandémie
Plusieurs grandes entreprises comme Walmart ont recours aux services de Korem
La pandémie n’a pas fait que des malheureux. Parlez-en à la direction de Korem, qui a le vent dans les voiles. La compagnie a vu grimper la demande pour ses services de géolocalisation et de données géospatiales.
Selon le président, Jean-sébastien Guy, les dernières semaines ont été une forme de cours accéléré pour plusieurs entreprises sur l’importance des données géospatiales pour réussir en affaires sur le web.
Le patron concède aussi que son industrie est sortie un peu de l’ombre en raison des nombreux débats entourant la traçabilité des gens contaminés par la COVID-19.
Korem compte parmi ses clients de gros noms comme St-hubert, Walmart, Shell, Desjardins ou Hydro-québec. La compagnie de 80 travailleurs brasse également des affaires avec des géants des télécommunications.
Ces derniers ont d’ailleurs fait appel à l’entreprise technologique de Québec pour résoudre certains problèmes lors des pics de consommation provoqués par le confinement. La technologie géospatiale a permis de mieux cibler la provenance de la demande et d’éviter des pannes.
« Les réseaux ont été inondés par la demande. Ces compagnies ont dû s’assurer que leur capacité allait être assez forte pour répondre. Ces entreprises ont utilisé le géospatial pour cibler les points névralgiques, comme les hôpitaux », explique au Journal M. Guy.
TEMPS DE LIVRAISON
Par ailleurs, avec St-hubert, Korem avait intégré avant la pandémie un système géospatial sur la plateforme de livraison du restaurateur. Cette solution a permis à la chaîne de mieux servir ses clients, notamment de fournir des informations supplémentaires sur le temps de livraison.
« Leur site a explosé en termes d’achalandage. Au coeur de la transaction pour une livraison, Korem vient résoudre un problème géospatial. Le système de livraison de St-hubert doit reconnaître rapidement l’adresse et l’assigner à la bonne rôtisserie. Par la suite, le système doit avertir le livreur afin qu’il offre un délai de livraison raisonnable », explique M. Guy.
Le président précise que ce sont principalement des entreprises du monde des télécommunications, comme Bell, AT&T, Rogers, et Telus, ainsi que de la restauration et du commerce de détail qui ont fait sonner son téléphone au cours des dernières semaines.
« On voit que certaines compagnies sont en train de se réinventer. Celles qui étaient bien préparées sont les moins impactées », avance M. Guy.
UNE NOUVELLE DIVISION
Pour les systèmes de géolocalisation, la direction de Korem souligne avoir reçu beaucoup de demandes concernant son savoir-faire. La technologie permettant de suivre des gens est disponible, dit le président, mais la question des droits sur l’accès aux données freine le déploiement.
« Nous avons été approchés par des entreprises québécoises qui voulaient adapter leur modèle d’affaires pour offrir des solutions de traçabilité pour la population », confirme M. Guy.
Devant l’augmentation de la demande des derniers mois, la compagnie a décidé de mettre sur pied une nouvelle division de services-conseils. Elle sera pilotée par André Trudel. Environ 80 emplois devraient être créés en cinq ans.