Le Journal de Quebec

PRÊT À REPRENDRE LA MONTAGNE

François-guy Thivierge veut relancer son grand défi à bord d’un campeur

- STÉPHANE CADORETTE

Les derniers mois de pandémie ont évidemment mis sur la glace le grand rêve de François-guy Thivierge de gravir 55 montagnes en 55 mois pour ses 55 ans, mais son projet fou n’est pas enterré pour autant. D’ici la fin de l’été, l’alpiniste entend se lancer à la conquête de l’ouest canadien par la route plutôt que par les airs, à bord d’un campeur qu’il est en train de réaménager.

En mars, quand la vie a cessé de suivre son cours normal, Thivierge s’est vite rendu à l’évidence. Le plan, tel qu’il l’avait envisagé, n’était plus réaliste. Voyager à répétition dans des aéroports internatio­naux et des avions bondés, dans le contexte actuel, ne tenait plus la route.

Pas question, toutefois, de mettre une croix sur le périple qu’il planifiait méticuleus­ement depuis de nombreux mois. De septembre à mars, le dompteur de montagnes s’était déjà offert 14 ascensions, dont 10 qui figuraient dans sa fameuse liste de 55, réparties dans neuf pays.

Il s’agissait de revoir, à plus petite échelle, cette extraordin­aire épopée.

« Il n’a jamais été question d’abandonner le projet et je pense encore pouvoir atteindre l’objectif de 55 montagnes en dedans de 55 mois parce que j’avais prévu des pauses au calendrier, de toute façon. Je refais mes forces pour mieux repartir.

« J’ai déboulé la montagne comme tout le monde, mais je serai prêt à reprendre le sac à dos dès que possible. Mes rêves de vie sont aussi importants que ma carrière », confie Thivierge.

DE L’AVION AU CAMPEUR

Rêver, c’est noble et inspirant, mais encore faut-il que les ambitions soient réalistes. C’est pourquoi l’alpiniste a choisi de troquer l’avion pour un bon vieux campeur, qu’il entend utiliser pour les mois à venir.

Ainsi, il s’attaquera avant tout aux montagnes de l’ouest canadien, comme le mont Assiniboin­e, le mont Robson ou la chaîne de montagnes des Bugaboos. Une fois les frontières américaine­s ouvertes, la route en campeur pourrait se poursuivre aux États-unis, dans des montagnes de l’état de Washington, au Colorado, au Wyoming et en Californie.

« On parle de 15 à 20 montagnes au total. Je pense qu’à la fin août ou au début septembre, c’est envisageab­le de reprendre la route pour environ un mois en campeur. Je suis très confiant. D’ici deux à trois mois, je repars ! Je ne serai pas à Toronto dans un gros aéroport, mais dans mon campeur avec tout ce qu’il me faut. C’est pas vrai qu’il n’y aura pas de déconfinem­ent canadien », lance Thivierge.

EN ATTENDANT

Pour l’instant, le résident de SaintFerré­ol-les-neiges continue de préparer la relance de son aventure en gardant la forme. Entre le vélo de montagne, le vélo de route, la randonnée et le ski hors-piste dans des endroits peu fréquentés, il se tient prêt.

« J’ai beaucoup de gratitude d’avoir la santé et les montagnes de Saint-ferréol pour jouer dehors », rigole le gamin de coeur.

À plus long terme, si la situation sanitaire redevient sous contrôle, Thivierge s’imagine déjà au coeur de l’équateur, du Pérou et d’autres pays moins touchés par la COVID-19.

« Il y a toujours moyen de poursuivre l’atteinte de ses rêves d’une autre façon», témoigne-t-il.

 ??  ??
 ?? PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES ?? François-guy Thivierge n’attend que le feu vert pour reprendre là où il a laissé dans le plus grand projet de sa vie. C’est en campeur (en mortaise) qu’il compte voyager pour attaquer les montagnes suivantes dans son projet de 55 ascensions en 55 mois.
PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES François-guy Thivierge n’attend que le feu vert pour reprendre là où il a laissé dans le plus grand projet de sa vie. C’est en campeur (en mortaise) qu’il compte voyager pour attaquer les montagnes suivantes dans son projet de 55 ascensions en 55 mois.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada