La Nation huronne-wendat en faveur du terminal de conteneurs
La communauté veut faire respecter les engagements environnementaux
La Nation huronne-wendat se range derrière le projet de terminal de conteneurs du Port de Québec et promet de suivre le dossier de près afin que l’organisation respecte ses engagements environnementaux.
« Oui, nous sommes entièrement d’accord », indique le chef de la Nation huronne-wendat, Konrad Sioui. « La raison pour laquelle on s’implique […] est pour s’assurer que les questions environnementales seront traitées et adressées de façon adéquate, selon les normes établies », poursuit-il.
Pour M. Sioui, la construction d’un terminal de conteneurs en eau profonde à Québec, dont le chantier est évalué à 775 millions $, aurait un impact économique positif sur l’ensemble de la province.
Il ajoute que le Port de Québec est une porte d’accès sur le commerce international permettant aux entreprises huronnes-wendat de vendre leurs produits à l’étranger.
Récemment, la direction du Port de Montréal, qui prévoit construire un terminal portuaire de conteneurs à Contrecoeur, s’était dite « préoccupée par ce projet dans la capitale nationale. Elle craint notamment la création d’une surcapacité en manutention de conteneurs sur le Saint-laurent. »
INQUIÉTUDES
Le chef de la Nation huronne-wendat a préféré ne pas émettre de commentaires sur le développement à Contrecoeur. Il a aussi préféré limiter ses propos sur le fait qu’en 2019, les Mohawks de Kahnawake avaient demandé à Ottawa de rejeter le projet Laurentia, à Québec.
Dans un article de La Presse, les Mohawks avaient soulevé des inquiétudes concernant l’impact sur l’habitat du bar rayé.
« Nos amis mohawks ont dit qu’ils n’étaient pas nécessairement pour. Ils ont demandé une évaluation environnementale fédérale. C’est de bonne guerre. Ils connaissent la stratégie », répond le grand chef.
Du côté du Port de Québec, la direction est heureuse de recevoir un appui de la Nation huronne-wendat.
« RELATION DE CONFIANCE »
« Nous avons une relation de confiance qui date depuis plusieurs années », avance le PDG, Mario Girard, précisant discuter avec neuf autres communautés autochtones dans le cadre du projet Laurentia.
Récemment, une centaine de détaillants canadiens, dont Congebec, Produits forestiers Résolu et Breton Tradition 1944, ont confirmé qu’ils souhaitaient la construction de ces nouvelles installations dans le Port de Québec afin de diminuer leurs frais de transport.
Rappelons que le projet d’agrandissement dans la capitale nationale n’a toujours pas obtenu le feu vert des autorités gouvernementales. La facture de ce nouveau terminal, dont l’ouverture pourrait se faire en 2024, serait payée par les entreprises Hutchison Ports, le CN et le Port de Québec.