Bernard Adamus est largué par sa maison de disque
Le chanteur Bernard Adamus est la plus récente cible d’une possible deuxième vague du mouvement de dénonciations #Moiaussi.
Il a été largué par sa maison de disque Dare
To Care à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle le visant sur les réseaux sociaux.
Depuis quelques jours, une vague de dénonciations d’inconduites sexuelles, dans laquelle les noms des présumés agresseurs sont dévoilés, déferle sur internet.
En début de soirée, hier, Dare To Care a annoncé qu’il mettait fin à sa relation d’affaires avec l’auteur-compositeurinterprète tout en affirmant donner de la valeur aux témoignages des présumées victimes qui se sont fait entendre.
REQUÊTES JURIDIQUES
Les requêtes de services juridiques de Juripop liés aux violences à caractère sexuel ont explosé dans la dernière semaine.
« On s’attendait à en avoir 200 par mois, et on en a eu 40 en seulement une journée lundi », rapporte Sophie Gagnon, directrice générale de l’organisme qui offre des services juridiques à coûts modiques.
Les pages web sur lesquelles il est possible de témoigner et d’identifier un agresseur anonymement se multiplient. Parmi elles, le compte Victims Voices Montreal regroupait près de 60 témoignages mardi après-midi.
UN AUTRE #MOIAUSSI ?
Jusqu’à présent, cette vague de dénonciations diffère en partie du mouvement #Moiaussi qui avait eu lieu sur le web en 2017.
« Le mouvement #Moiaussi, c’était plus des histoires qui étaient partagées en termes génériques, alors que là, il y a des dénonciations qui identifient des gens nommément », explique Mme Gagnon.
Elle observe également que les types de comportements dénoncés sont plus variés.
« On dénote beaucoup de cas de harcèlement sexuel aussi. [...] Ils sont davantage banalisés dans la culture populaire », dit-elle.
Pour plusieurs, ce mouvement s’inscrit dans la call-out culture, qu’on pourrait traduire par culture de la dénonciation. Il s’agit d’un concept controversé qui consiste à dénoncer publiquement les écarts de conduite.