Le Journal de Quebec

Groupe D Resto en faveur d’amendes

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Jugeant certains restaurate­urs téméraires, le Groupe D Resto est d’avis que le gouverneme­nt devrait être plus sévère et imposer des sanctions financière­s aux entreprise­s refusant de respecter les mesures sanitaires.

Depuis quatre semaines, la direction du Groupe D Resto, responsabl­e des franchises, dans l’est-du-québec, La Belle et La Boeuf, Starbucks, Mikes, Scores, Bâton Rouge et Entre-côte Riverin, demande à tous ses employés de porter un masque et une visière.

L’entreprise a aussi retiré des tables et des chaises dans plusieurs de ses 25 restaurant­s afin d’éviter les débordemen­ts et de respecter les consignes. Une mesure, sans surprise, qui a eu un impact sur les finances de l’organisati­on.

« Le problème, c’est que certaines compagnies n’appliquent pas la même rigueur concernant les mesures exigées par la CNESST », déplore Alexandre Paradis, vice-président principal chez Groupe D Resto, préférant toutefois ne pas nommer les établissem­ents visés par ses propos.

« Lorsqu’on demande à nos employés de porter les équipement­s de protection, certains répondent qu’à tel endroit, les serveurs ou les cuisiniers n’en portent pas. Cela devient un combat tous les jours », ajoute-t-il.

RESPONSABI­LITÉ CORPORATIV­E

La direction raconte que des travailleu­rs ont même déjà laissé sous-entendre qu’ils pourraient partir, estimant certaines mesures « inhumaines ». Elle dit comprendre ces employés, mais devoir respecter les consignes.

« C’est notre responsabi­lité comme citoyen corporatif. Cela va contribuer à éviter une deuxième vague, répond M. Paradis.

« C’est plate à dire, mais, oui, je pense qu’on devrait imposer des amendes. Un inspecteur pourrait visiter les lieux et les sanctions pourraient être graduelles », ajoute-t-il.

Ce dernier estime que cette démarche pourrait être similaire à celle du MAPAQ pour la vérificati­on de la salubrité dans les établissem­ents.

Précisons que la CNESST et le MAPAQ pourraient présenteme­nt remettre des amendes pour le non-respect des consignes sanitaires. Le gouverneme­nt semble toutefois prioriser, pour le moment, le dialogue.

« Je pense que personne ne veut retourner en confinemen­t à l’automne, et c’est notre plus grande crainte. Il faut penser à plus long terme », prévient M. Paradis, déplorant des situations en termes d’achalandag­e, comme au Mile Public House de Brossard.

Récemment, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a ouvert la porte à la possibilit­é d’imposer des amendes aux entreprise­s délinquant­es.

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