Groupe D Resto en faveur d’amendes
Jugeant certains restaurateurs téméraires, le Groupe D Resto est d’avis que le gouvernement devrait être plus sévère et imposer des sanctions financières aux entreprises refusant de respecter les mesures sanitaires.
Depuis quatre semaines, la direction du Groupe D Resto, responsable des franchises, dans l’est-du-québec, La Belle et La Boeuf, Starbucks, Mikes, Scores, Bâton Rouge et Entre-côte Riverin, demande à tous ses employés de porter un masque et une visière.
L’entreprise a aussi retiré des tables et des chaises dans plusieurs de ses 25 restaurants afin d’éviter les débordements et de respecter les consignes. Une mesure, sans surprise, qui a eu un impact sur les finances de l’organisation.
« Le problème, c’est que certaines compagnies n’appliquent pas la même rigueur concernant les mesures exigées par la CNESST », déplore Alexandre Paradis, vice-président principal chez Groupe D Resto, préférant toutefois ne pas nommer les établissements visés par ses propos.
« Lorsqu’on demande à nos employés de porter les équipements de protection, certains répondent qu’à tel endroit, les serveurs ou les cuisiniers n’en portent pas. Cela devient un combat tous les jours », ajoute-t-il.
RESPONSABILITÉ CORPORATIVE
La direction raconte que des travailleurs ont même déjà laissé sous-entendre qu’ils pourraient partir, estimant certaines mesures « inhumaines ». Elle dit comprendre ces employés, mais devoir respecter les consignes.
« C’est notre responsabilité comme citoyen corporatif. Cela va contribuer à éviter une deuxième vague, répond M. Paradis.
« C’est plate à dire, mais, oui, je pense qu’on devrait imposer des amendes. Un inspecteur pourrait visiter les lieux et les sanctions pourraient être graduelles », ajoute-t-il.
Ce dernier estime que cette démarche pourrait être similaire à celle du MAPAQ pour la vérification de la salubrité dans les établissements.
Précisons que la CNESST et le MAPAQ pourraient présentement remettre des amendes pour le non-respect des consignes sanitaires. Le gouvernement semble toutefois prioriser, pour le moment, le dialogue.
« Je pense que personne ne veut retourner en confinement à l’automne, et c’est notre plus grande crainte. Il faut penser à plus long terme », prévient M. Paradis, déplorant des situations en termes d’achalandage, comme au Mile Public House de Brossard.
Récemment, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a ouvert la porte à la possibilité d’imposer des amendes aux entreprises délinquantes.