Les stocks de nourriture en hausse avec la pandémie
26 % des Québécois ont adopté cette pratique, révèle un sondage Léger
La tendance à vouloir stocker des biens et des aliments en temps de pandémie a fait des adeptes ici même au Québec où 26 % des Québécois disent avoir adopté cette pratique pour la première fois, selon un sondage Léger.
La COVID-19 est venue bouleverser nos habitudes pour le meilleur et pour le pire.
Parmi les aspects positifs, près de 9 % des ménages ont essayé l’achat en ligne pour la première fois et 42 % ont l’intention de maintenir cette habitude, selon Cyntia Darisse, vice-présidente, bureau de Québec, pour Léger.
Le volet alimentaire de l’étude bleue, qui a été réalisée auprès de 1502 Québécois du 28 avril au 3 mai, est évocateur des impacts laissés par la COVID sur le comportement des consommateurs.
« Il y a plein de gens qui ont découvert qu’il était possible de faire son épicerie en ligne et que ça fonctionnait assez bien. Les résultats obtenus par le sondage sont quand même impressionnants. C’est presque un ménage sur 10 qui l’a essayé pour la première fois. L’épicerie en ligne, c’est vraiment là pour rester », a affirmé Mme Darisse au Journal.
HABITUDES TRANSFORMÉES
Au cours d’un webinaire qui se tient aujourd’hui en présence des membres de l’association québécoise de la distribution de fruits et légumes, Mme Darisse dévoilera un portrait détaillé de nos habitudes qui ont été transformées.
« Chez la majorité des Québécois, la pandémie a changé leur relation à l’argent. Soixante pour cent sont plus préoccupés par leurs finances et 32 % disent qu’ils vont certainement réduire leurs dépenses sur ce qui est jugé non essentiel », poursuit Mme Darisse.
Cette tendance est plus élevée chez les femmes, particulièrement entre 25 et 34 ans, qui sont encore majoritaires à faire l’épicerie, sans tomber dans les clichés.
« Près du quart des Québécois, qui vivaient au jour le jour et qui allaient à l’épicerie uniquement quand il manquait quelque chose, ont eu le réflexe d’acheter plus de produits par peur d’en manquer. C’est une habitude qui semble vouloir perdurer », a ajouté Mme Darisse.
« Ce n’est plus la folie du début, mais parmi ceux qui ont pris le goût de cuisiner et de faire leur pain, plusieurs vont vouloir continuer », dit-elle en rappelant la pénurie de farine et de levure qui a sévi pendant le confinement.
L’ACHAT LOCAL
L’appel du premier ministre pour favoriser l’achat local a été entendu par la population. Selon Léger, 27 % des répondants disent acheter plus de produits locaux depuis la crise.
On constate également que les répondants sont plus enclins à vouloir acheter d’une compagnie canadienne que les Américains envers une compagnie américaine. C’est le cas notamment pour les fruits et légumes où 86 % des répondants veulent prioriser une compagnie de chez nous, même s’ils doivent payer un peu plus cher.