Un confinement plutôt émotif
Pascale Picard a mis du temps à ressortir sa guitare
En temps normal, Pascale Picard est une émotive. Alors, imaginez pendant un confinement causé par un coronavirus. « Je pleurais dans ma chambre en jouant des tounes de Blink-182. »
Ça, c’est quand elle a ressorti sa guitare. Parce que pendant le premier mois de la crise, l’artiste de Québec s’est tenue loin de son instrument fétiche.
« Le premier mois, confie-t-elle au téléphone, j’avais de la misère à la prendre. À un moment donné, je l’ai sortie pour le fun pour jouer des covers à ma fille. Ça me faisait du bien et je me suis dit : “OK, je vais faire des Facebook Live”. »
Même si elle a limité ses prestations en ligne par principe – elle a convenu que ces concerts gratuits faisaient perdre de la valeur à la musique –, chanter pour des gens qui lui envoyaient leurs commentaires en direct lui a fait un bien fou.
« Nous avons été chanceux de vivre ça [le confinement] à ce moment-ci de l’histoire où on a Facebook pour rester en contact avec les membres de notre famille. Il y a cent ans, ça ne se passait pas de même. »
UNE REPRISE POPULAIRE
Une chance, en effet, car ça nous aurait privés de la jolie reprise de Time After Time que Pascale Picard, appuyée par ses musiciens et sonorisateurs, a mis en ligne la semaine dernière.
Le projet a touché une corde sensible. Sur Facebook, la vidéo a été partagée près de 850 fois en quelques jours. « C’est une chanson que j’ai toujours aimée. Je la jouais à l’occasion guitare-voix aux Frères Toc, il y a vingt ans », dit-elle, ébahie qu’autant de gens aient pris le temps d’appuyer sur le bouton « Partager ».
« Je trouve ça vraiment hot parce que c’est impliquant de partager quelque chose. J’ai été très touchée par la réponse des gens. »
EN CONCERT CE SOIR
Ce petit moment de grâce sur Facebook constitue aussi un avant-goût de son retour sur scène, ce soir, au Confessionnal (la deuxième salle du Capitole à Québec), dans une formule souper-spectacle avec public limité. Évidemment, Pascale Picard a hâte de retrouver son monde.
« J’ai recommencé à faire mes échauffements vocaux et je pratique mes tounes à tous les jours depuis que le spectacle est confirmé, parce que, qu’on le veuille ou non, ça se perd. »
Un petit prix de consolation bienvenu pour celle qui devait, en 2020, boucler le dernier droit du spectacle de son album The Beauty We’ve Found et qui avait la première partie de Cat Power, au Festival d’été, à son agenda.
« Je capotais d’être sur la même scène qu’elle. » En 2021, peut-être ? L’avenir, ou plutôt le coronavirus, nous le dira.